Profitons des minutes à venir et agrémentons notre trajet par quelques mots sur l’histoire de la commune.
Un petit point géographique tout d’abord. Saviez-vous que Verrières est située au Sud Sud-Ouest de Paris, dont elle est distante d'environ 10 Km ?
Blottie au bas de coteaux, entre la Bièvre s'écoulant au sud et la forêt domaniale implantée à l'Ouest sur un plateau culminant à 173 mètres, la commune de Verrières occupe une superficie de 991 hectares dont 440 pour la partie verriéroise du bois.

Voici maintenant quelques repères historiques qui vous aideront à mettre en perspective tout ce que nous découvrons durant cette balade.
Je ne vous surprendrai pas en vous disant que l’histoire de Verrières fut étroitement liée à celle de l'abbaye de Saint-Germain, qu’il s'agisse du village même ou des deux écarts de Migneaux et d’Amblainvilliers. En revanche saviez-vous que Verrières dépendit d’Antony jusqu'à la fin du XIIe siècle, date à laquelle elle fut érigée en paroisse, suite à l'édification de son église ?
Quoi qu’il en soit, jusqu’à la Révolution française, l’emprise des moines fut totale sur les moindres actes des Verriérois. Et ce, malgré les latitudes que leur accorda, en échange d’un lourd tribut, Thomas de Mauléon abbé de Saint-Germain, en 1248.
La guerre de Cent Ans (1337-1453), les Guerres de Religion (1562-1598) et la Fronde (1648-1653), auxquelles s’ajoutèrent les grandes épidémies de peste et de choléra, ainsi que les multiples disettes dues aux mauvaises récoltes, marquèrent profondément la commune. Verrières, qui ne comptait déjà plus que 150 habitants en 1461, vit sa population réduite à 50 personnes en 1467… Nous sommes aujourd’hui plus de 16000. Mais fermons là cette parenthèse.
La forêt, en grande partie propriété de l’abbaye, séduisit Louis XIV qui s'y rendait pour la chasse. C’est donc tout naturellement qu’elle rejoignit le domaine royal en 1682.
Au cours de ces périodes, Amblainvilliers, que nous venons de quitter, connut un parcours singulier. Devenue possession du seigneur de Massy au XIIIe siècle, sa place forte fut investie en 1358 par les Anglais. Évacuée contre rançon en 1360, Jean le Bon la fit détruire. Le hameau ne redevient dépendance de l’abbaye qu’en 1679.
A partir de 1674, Verrières-le-Buisson se transforma en une petite agglomération entourée par les grands parcs des châteaux et des propriétés qui formèrent un espace intermédiaire aménagé entre le village et les champs. Migneaux, Amblainvilliers et Vaupéreux ont d’ailleurs constitué jusqu'à une date récente des hameaux séparés du village.
En 1815, à la tête de la cavalerie, le Général Exelmans fit mouvement en bordure du bois de Verrières contre les troupes alliées qui menaçaient Paris. Il rompit l'ensemble de leurs lignes qu'il repoussa jusqu'à Rocquencourt. Des ouvrages fortifiés furent édifiés dans le bois à la suite du conflit de 1870, afin de protéger la capitale. Ils comprenaient cinq batteries et un réduit constituant une des places fortes ceinturant Paris.
Au début du XIXe siècle, la silhouette du centre de Verrières-le-Buisson était déjà comparable à celle d'aujourd'hui. Vers 1900, la destruction du château de Migneaux et le lotissement de son parc entraînèrent l'agrandissement du village au-delà de ses limites historiques. De nos jours, une zone urbaine s'est développée sur une partie de l'ancienne propriété des Vilmorin. Vestiges anciens et constructions modernes arrivent ainsi à coexister.

Finissons cet intermède par un petit mot sur les origines de Verrières-le-Buisson dont la première désignation connue, fut celle de « Villa Vedrarias », dont Childebert 1er fit don en 543 à une abbaye devenue plus tard l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés. Cette origine remonterait donc au temps des Gaulois. Après différentes transformations de ce nom, c'est au XVIe siècle qu'apparaît celui de Verrières. Sous Louis XVI, qui venait chasser dans la forêt, on donnait le nom de « Buisson » à un bois isolé du domaine principal de la chasse. Ce vocable a été ajouté au nom de Verrières vers 1930 pour le distinguer des autres villes portant ce nom.
C’est pourquoi l’on retrouve dans le blason de Verrières les armoiries de Saint-Germain et un chêne qui évoque le bois. Ses ornements extérieurs comportent des feuillages concrétisant « Le Buisson » et deux castors symbolisant la Bièvre.