Bienvenue à ConcordIA, une ville dans laquelle il fait beau vivre ! Ultra-sécurisée, elle ne nécessite pas de police, ouverte et tolérante, tout le monde peut y vivre dans le respect de ses propres croyances. Le secret ? Elle est gérée par une intelligence artificielle qui surveille, filme et enregistre les moindres faits et gestes de ses habitants. Les données sont ensuite précieusement conservées et doivent faire l’objet d’une autorisation pour être visionnées. Un mode de vie idéal et attractif qui est sur le point de s’étendre à d’autres villes. Mais lorsque Oliver Miller, un développeur travaillant côté coulisses, est retrouvé assassiné, ce système d’apparence si parfaite va révéler de nombreuses failles et mettre à mal l’existence même de ce concept futuriste. ConcordIA est une fiction entre thriller et série d’anticipation, à voir gratuitement sur france.tv.
https://www.dailymotion.com/video/x8z4diuConcordIA : quand le mal vient de l’intérieur
C’est un fait : l’intelligence artificielle prend de plus en plus d’importance dans notre quotidien, aussi, imaginer que dans quelques années, une ville entière puisse être gérée entièrement par une IA n’est pas une idée si incongrue. Une IA qui serait capable de reconnaître les signes précurseurs d’un crime afin de prévenir au lieu de punir. Le cinéma s’est déjà penché sur la question, ConcordIA, mini-série de 6 épisodes, aborde également le sujet de manière tout aussi frontale. Une dystopie – mais en est-elle vraiment une finalement ? – qui voit son système parfaitement huilé, entaché par le meurtre d’un des leurs. Peur ou trop-plein de confiance dans un concept supposément infaillible, les fondateurs de ConcordIA, dont Juliane Bohm Eriksen (Christiane Paul, Ingeborg dans Parlement), peinent à comprendre les origines de ce crime et vont voir tout leur socle de croyances s’effondrer lorsqu’ils réalisent que la menace – humaine – vient de l’intérieur. En effet, si la vie à ConcordIA semble parfaite, le monde « normal » qui l’entoure est resté à l’identique, avec tout ce que cela entraîne de curiosités ou de questionnement idéologique. Un questionnement, qui se positionne au cœur même de la mini-série, à travers les Sans Visage, un groupe d’extrémistes qui considèrent le projet – consistant tout de même à filmer et à enregistrer des êtres humains même dans leurs moments les plus intimes– comme une « stasi 2.0 ». Mais sous couvert d’une finalité honorable, peut-on employer des moyens douteux ? ConcordIA, et tous ses habitants qui y immigrent volontairement, semblent penser que oui. Mais au fur et à mesure que l’enquête sur le meurtre d’Oliver (Louis Landau) avance, l’IA va montrer ses failles : tout aussi intelligente soit-elle, elle ne peut lutter contre la malice humaine.
Au-delà de toutes ces problématiques idéologiques, ConcordIA propose également une intrigue globale très solide, avec des histoires à tiroirs qui semblent lointaines les unes des autres et qui, petit à petit, vont se préciser. Des secrets qui vont complètement bousculer la narration à laquelle tout le monde a adhéré et sur lesquels repose le succès de cette ville artificiellement intelligente. Les personnages joués par Ruth Bradley et Nanna Blondell sont notamment le porte-drapeau de cette bascule psychologique alors que des noms français comme Hugo Becker, Joséphine Jobert ou Alba Gaïa Bellugi jouent des pions dans un jeu d’échecs qui les dépassent.
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Les 6 épisodes de ConcordIA sont disponibles sans abonnement sur la plateforme france.tv.