On va parler aujourd'hui de la grève des sardinières, ces ouvrières qui travaillaient dans les usines à sardines de Douarnenez, dans le Finistère. On va raconter cette histoire, cette grève, leurs revendications. On va expliquer aussi, avec Fanny Bugnon, historienne à l'université de Rennes 2, comment une grève de femmes, qui est ici une lutte sociale, en arrive parfois à être considérée, à tort, comme une lutte féministe. Comment on peut refaire l'histoire finalement. 
Fanny Bugnon raconte aussi l'histoire d'une de ces grèvistes, Joséphine Pencalet, première femme élue au conseil municipal de Douarnenez. Et comment, ici aussi, certain.e.s on fini par en faire une figure féministe, ce qu'elle n'était pas.

De novembre 1924 à janvier 1925, 3 000 sardinières entament une grève. Ces ouvrières, on les appelle les Penn Sardin, qui veut dire en breton Têtes de sardines, en référence à leur coiffe. Elles sont sous payées et travaillent dans des conditions très difficiles. A l'époque, par exemple, avec un peu plus d'une heure de leur travail, elles ne pouvaient se payer qu'un kilo de pain ou un litre de lait.  

Pour en apprendre encore plus sur Josephine Pencalet, deux articles écrits par Fanny Bugnon :
« De l'usine au Conseil d'Etat. L'élection de Joséphine Pencalet à Douarnenez (1925) », Vingtième siècle. Revue d'histoire, 2015/1, n° 125, p. 32-44
« Joséphine Pencalet, une Penn sardin à la Mairie », dans Arlette Gautier et Yvonne Guichard-Claudic (dir.), Bretonnes ?, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2016, p. 183-200.

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Chanson par la chorale feministe MEUFs !