Aujourd'hui, pour ce 52ème épisode, nous allons parler de la résistante communiste et trégorroise Madeleine Marzin. Parce-que Bretonnes et féministes c'est aussi visibiliser le matrimoine historique breton, qu'il soit féministe ou non.
Il s'agit donc d'un entretien avec Alain Prigent, ancien professeur d'histoire à Lannion, dans les Côtes d'Armor et auteur de travaux sur la résistance communiste et les mouvements sociaux. Il a écrit une biographie de Madeleine Marzin, publiée à l'automne dernier aux éditions Manifeste.
Madeleine Marzin participe au réseau de résistance féminine communiste, pendant la seconde guerre mondiale. À Paris, pendant l'occupation, elle organise la mobilisation des femmes contre le rationnement. Arrêtée puis condamnée à mort en 1942, elle réussit à s'échapper. En 1944, elle devient responsable de l'Union des femmes françaises, dans l'est de la France. C'est à ce moment là qu'elle participe à la libération de Nancy.
Militante syndicaliste, elle est aussi l'une des premières femmes à être élue députée après-guerre, dans les 19ème et 20ème arrondissements de Paris.
Dans l'entretien, Alain Prigent parle d'une correspondance que Madeleine Marzin a entretenu avec Renée Guilloux. Je voulais préciser ici qui était Renée Guilloux. Donc elle est professeure de lettres et aussi l'épouse de l'écrivain Louis Guilloux. Ce dernier a gardé les lettres que se sont écrits les deux femmes, devenues de précieuses archives. Dans ces lettres, elles questionnent les conditions des femmes et dès les années 1920, militent pour l'avortement. Et évidemment, nous allons aussi en parler dans cet épisode.
Désolée pour la qualité sonore de cet épisode. Suite à un souci technique, l'enregistrement a dû être réalisé par téléphone.
Chanson : Penn Sardin par la chorale féministe Meufs!