C dans l'air l'invité du 1er février avec Karim Benchenane, neuroscientifique et chercheur au CNRS.

Elon Musk a annoncé que la start-up Neuralink, dont il est le cofondateur, avait posé dimanche son premier implant cérébral Neuralink sur un être humain. Concrètement, il s’agit d’une puce cérébrale de la taille d‘une pièce de monnaie composée de milliers d’électrodes fixées sur une centaine de fils “ultra-flexibles”. Une fois en place, elle recueille les données cérébrales de mouvement du patient avant de les envoyer sur les ordinateurs de la start-up. Selon Elon Musk, "les premiers résultats montrent une activité neuronale prometteuse".

Fondé en 2016, Neuralink est loin d’être la première à installer un implant cérébral, aussi appelé interface cerveau-machine (ICM), sur un humain. En septembre, l’entreprise néerlandaise Onward avait annoncé qu’elle testait le couplage d’un implant cérébral à un autre implant stimulant la moelle épinière, dans le but de permettre à un patient tétraplégique de retrouver de la mobilité. 

Neuralink a récemment levé quelque 323 millions de dollars (un peu moins de 300 millions d’euros) auprès d’investisseurs, en deux tranches, en août et novembre. Neuralink dit vouloir faire remarcher les patients paralysés, mais aussi rendre la vue aux aveugles et même guérir des maladies psychiatriques comme la dépression. Elon Musk ambitionne également de proposer son implant à tous, afin de permettre de mieux communiquer avec les ordinateurs et de contenir, selon lui, le "risque pour notre civilisation" que fait peser l’intelligence artificielle.

Karim Benchenane est neuroscientifique, chercheur au CNRS et travaille sur interface cerveau /machine. Il reviendra sur l’implant cérébral posé sur un patient ce dimanche par Neuralink, la société d’Elon Musk.