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C dans l'air du 24 juin - Mélenchon : Matignon c'est moi !

A moins d’une semaine du premier tour des élections législatives, les candidats battent la campagne et une question est revenue au premier plan à gauche : qui sera le Premier ministre en cas de victoire du nouveau Front populaire ? Pour conduire la bataille électorale, le Rassemblement national a Jordan Bardella, la macronie Gabriel Attal et l’alliance de gauche met en avant un "collectif" avant le choix, repoussé à l’après 7 juillet par la potentielle majorité. Mais ce week-end les déclarations de Jean-Luc Mélenchon ont relancé le débat. "J’ai l’intention de gouverner ce pays", a-t-il ainsi affirmé samedi soir sur le plateau de C l’hebdo sur France 5, assurant qu'il était "bien évidemment" prêt à devenir Premier ministre en cas de victoire, tout en indiquant qu’il pourrait très bien s’effacer pour un autre prétendant, dans l’hypothèse où le groupe LFI ne serait pas le plus important à gauche au soir du second tour le 7 juillet. "Je ne m’élimine pas et je ne m’impose pas. Je pense que c’est une formule qui est assez respectueuse du collectif", a-t-il précisé, en appelant Raphaël Glucksmann (qui s’oppose fermement à cette hypothèse) à "ne pas parler trop vite". Jean-Luc Mélenchon a également assuré qu’un accord avait été trouvé pour que ce soit le "groupe parlementaire le plus important qui présente le candidat à la Primature".

Une prise de parole qui a provoqué une levée de boucliers au sein du nouveau Front populaire. Le secrétaire général du PCF a déclaré que la nomination de l'homme politique au poste de Premier ministre "n'a jamais fait l'objet d'un accord entre les forces du Front populaire". "C'est faux et insupportable" a lancé Fabien Roussel. L'ancien président socialiste, François Hollande, a quant à lui demandé à l'insoumis de "se taire" au regard du "rejet" qu'il suscite dans l'opinion pour "rendre service au Nouveau Front populaire". L’ancien Premier ministre Lionel Jospin a estimé de son côté que l'insoumis "n'était pas la solution". "Je fais confiance aux futurs élus du Nouveau Front populaire pour choisir un homme et une femme qui sera capable de rassembler et ensuite de gouverner en écoutant les autres". Le premier secrétaire du PS Olivier Faure avait pour sa part rappelé ces derniers jours la nécessité d’un vote pour trancher quel serait l’éventuel Premier ministre de gauche. D’autant que d’autres sont sur les rangs, dont notamment le député socialiste Boris Vallaud ou les députés LFI Clémentine Autain et François Ruffin.

Alors que le dossier du candidat à Matignon continue de faire des remous au sein du nouveau Front populaire, au RN c’est l’heure des précisions. Lors d’une conférence de presse, ce lundi, Jordan Bardella a livré les grands axes de son programme s’il devenait Premier ministre avec une majorité absolue à l’Assemblée nationale, notamment sur les questions de la double nationalité, de l’immigration, des retraites, de la fiscalité et de l’école. De son côté, Marine Le Pen a réagi à la séquence d’Envoyé Spécial où Divine, une aide-soignante noire, se fait insulter par un couple sympathisant RN. On y entend notamment ces derniers lui lancer : "Va à la niche" et "on est chez nous".  Auprès de La Voix du Nord, la cheffe sortante des députés RN a douté samedi du caractère raciste des insultes proférées. La question est de savoir si 'va dans ta niche' n’est pas une expression populaire de gens qui se détestent. Est-ce que c’est raciste ? Moi-même, je peux le dire à l’égard de mes amis! C’est vous qui tirez la conclusion que c’est raciste du fait de la couleur de peau de la victime. Ça, c’est scandaleux", a estimé l’ancien candidate RN à l’élection présidentielle.
La veille, le parquet de Montargis avait annoncé s'être saisi de ces faits : les "paroles et comportements constatés pouvant revêtir les qualifications pénales d'injures publiques et non publiques à caractère racial, provocation publique à la discrimination et violence sans incapacité à caractère racial", avait qualifié le procureur de la République de Montargis, Jean-Cédric Gaux, dans un communiqué.

De son côté, Emmanuel Macron continue de s’impliquer dans la campagne des législatives. Le président a ainsi pris sa plume pour écrire aux Français une lettre publiée dimanche soir dans la presse quotidienne régionale. Assurant avoir "entendu que vous vouliez que cela change", le chef de l’Etat en a profité pour tracer quelques perspectives pour l’après 7 juillet. Et quand bien même son camp se trouve en difficulté dans les sondages, il jure d'"agir jusqu’en mai 2027", battant ainsi en brèche l’idée portée par certains de ses adversaires, Marine Le Pen en tête, qu’il soit contraint à la démission en cas de défaite.

Alors quel est le programme du RN ? Qui pourrait être le Premier ministre en cas de victoire du nouveau Front populaire ? Le chef de l'Etat dit souhaiter, dans l'éventualité d'une victoire de son camp, un gouvernement de coalition. Avec qui ? 

LES EXPERTS :
- YVES THRÉARD - Éditorialiste, directeur adjoint de la rédaction - Le Figaro
- VANESSA SCHNEIDER - Grand reporter - Le Monde
- LOU FRITEL - Journaliste politique – Paris Match 
- BRICE TEINTURIER - Directeur général délégué - Institut de sondages Ipsos 

PRÉSENTATION :  Caroline Roux -  Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40

PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine

RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine

PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions

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