C dans l'air l'invitée du 15 novembre : Sylvie Le Minez, démographe, responsable des études démographiques et sociales à l'Insee.
En 2023, 639.300 personnes sont mortes en France, soit 35.900 personnes de moins qu’en 2022, une année à très forte mortalité "marquée par cinq vagues de Covid-19, deux épisodes de grippe et des périodes de fortes chaleurs", explique l'Insee. Pour la première fois, l'Institut s'est intéressé aux jours de l'année où l'on meurt le plus. L'étude révèle que le 3 janvier est le jour le plus meurtrier, tandis que le 15 août est le moins meurtrier. Les personnes âgées meurent nettement moins souvent en été. Par ailleurs, les décès sont moins fréquents lors des jours fériés et les dimanches.
En épluchant 20 ans de statistiques, les conclusions de l'Insee sont très claires. Il y a en moyenne 1.900 décès chaque 3 janvier, jour le plus mortel. Les personnes vulnérables tiendraient jusque-là pour pouvoir passer les fêtes de Noël avec leurs proches. Autre raison avancée, les risques liés à la reprise des opérations chirurgicales programmées.
Par ailleurs, plus on est jeune, plus il faut se méfier d'un autre jour : celui de son anniversaire, notamment pour les hommes entre 18 et 40 ans. "Il y a plus d'excès constatés, plus de chutes, d'accidents de la route, d'accidents cardiovasculaires ou de suicides le jour J. Au Japon, le risque de suicide augmente ainsi le jour de son anniversaire", rapporte l'Insee dans cette étude récente.
Sylvie Le Minez, démographe à l'Insee, analysera avec nous les résultats de l'étude. Quelles sont les raisons pour lesquelles le nombre de décès est si différent selon les jours de l'année, et pourquoi les risques sont plus élevés le jour de son anniversaire. Elle reviendra aussi avec nous sur les chiffres de la mortalité, en forte baisse en 2023.
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