Pour terminer son fabuleux périple estival, l'équipe de la Caradoc a créé de toutes pièces un lancer de charentaises légèrement décalé... Une expérience sportive et radiophonique à ne pas manquer !
OYEZ, OYEZ, ASTEUR,
Il était une fois, le XVIIe siècle et les méandres de la Charente. 1789. La révolution éclate. Les charentaises en ont marre de leurs valets et de leurs maîtres. Un soulèvement apparaît. C’est l’heure du coup de pied. Elles ruent dans les brancards. Assez de rester silencieuses. Le peuple s’écrie : dans le cul Loulou tu l’auras (la charentaise) ! C’est d’un coup de tatane aux fesses qu’il tébrucha sous la guillotine et se fit trancher la tête.
Un cordonnier, nommé Philippe, mais qui préfère garder l’anonymat, arriva. Un peu plus tard. Il dota la charentaise de sa semelle et lui procura confort, élégance, style tout en gardant sa souplesse initiale. Les paroles suivantes furent recueillies par le très réputé quotidien La Charente, en date du 14 décembre 1904 : « Cela permet de taper plus fort ». Il prit rapidement conscience des possibilités liées à son innovation. Pour tester la capacité de résistance de ses charentaises, il embaucha deux individus porteurs d’un troisième individu, à qui il fut demandé de lancer de ses deux pieds ses deux chaussons.
Le docteur Jeva, vers 1907, offrit à sa dulcinée une charentaise de verre. Celle-ci ne supporta pas l’offense, et se drapa de blanc, dans sa dignité, la drôlesse. Elle fit voler derrière elle la pantoufle, s’écriant « Au diable le verre, je préfère le feutre et le lainage de flanelle ». Confus mais soumis, le docteur Jeva créa la charentaise en feutre.
Quelques années plus tard, jaloux de la popularité de la pétanque, James Rondinaud tenta d’exporter outre-mer le jeu du lancer de charentaises. Le monde fut unanime : « Nous préférons lancer des boules, plutôt que des pantoufles ». James Rondinaud en mourut, d’un coup sec.
Depuis ce temps, le lancer de charentaises est devenu une institution sur les bords de Charente. Feu Rondinaud veille, ainsi que le docteur Jeva et le cordonnier nommé Philippe, dont on taira l’identité. La CARADOC, ASTEUR, se réapproprie et réinvente le traditionnel lancer de charentaises en y ajoutant deux épreuves : le lancer en longueur et le lancer en hauteur.