Grüber&Thorp refusait catégoriquement de dévoiler la teneur des contrats qu’ils avaient signé avec leurs clients. Pour savoir ce que XENO1000 avait négocié, il ne restait plus que deux solutions : hacker le fabricant de gaz liquides ou bien envoyer une taupe au sein de XENO1000.
Il fallait connaître tous les détails de l’offre qu’ils avaient faite à Grüber&Thorp pour pouvoir s’assurer de proposer mieux. Le fournisseur de matières premières et de gaz liquéfiés était un requin dans son genre, il vendait non seulement au plus offrant mais aussi au premier arrivé. Mais il faisait aussi le meilleur xénon liquide de la planète, celui qui avait le moins besoin de purification.
Comme l’activation des atomes de xénon par le rayonnement cosmique - ainsi que des traces résiduelles d’argon et de krypton - devenait importante lorsque la densité du gaz devenait elle aussi importante, c’est-à-dire lorsqu’il passait de gazeux à liquide, c’était dès cette phase qu’il fallait protéger le liquide nouvellement formé. Et ça, seul Grüber&Thorp l’avait compris et intégré dans sa chaîne de production.
Ils avaient installé une chaîne de distillation/concentration dans une ancienne base militaire suisse qui avait servi de centre de contrôle anti-atomique dans les années soixante-dix.
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Publié le par eric simon
Eric Simon