J’ai rencontré Stéphanie Schwartzbrod le 2 juillet 2019 à Paris, au Café du Cinéma du Panthéon.
Stéphanie Schwartzbrod est comédienne mais aussi écrivaine, et c’est le croisement de ses deux talents qui est d’ailleurs à l’origine de la pièce de théâtre Sacré, sucré, salé, qu’elle a écrite, conçue et interprétée au printemps 2019 au théâtre de la Reine Blanche.
Cette pièce est une adaptation de son livre Saveurs sacrées paru en 2007 chez Actes Sud : il s’agit de revenir sur les rituels de prescriptions et de traditions alimentaires des trois religions monothéistes plus particulièrement à l’occasion des repas de fête.

En 2019, Stéphanie a aussi publié La Cuisine de l’exil, un recueil de 24 témoignages de femmes et d’hommes, qui ont quitté leur pays pour s’installer en France, et qui expliquent en quoi la nourriture leur a permis de retrouver leur culture, leur passé, et de se réapproprier leurs vies.
Durant l’entretien, nous avons donc évoqué ce travail d’écriture qui met en perspective culture et alimentation, nous avons parlé des nombreuses rencontres faites dans le cadre de l’enquête, de la richesse des témoignages recueillis, et de la force symbolique des recettes proposées.
Enfin nous avons aussi abordé la place de l’alimentation de de la transmission dans l’histoire personnelle de Stéphanie : elle nous a livré sa recette de pistou, nous a fait un aveu sincère concernant l’éducation culinaire de ses enfants, un échec, et a évoqué les nouveaux projets qu’elle souhaite finaliser, parmi lesquels l'adaptation de La Cuisine de l'exil au théâtre.