En dépit des nombreux adages français qui louent les vertus de l’alcool, comme le célèbre « Pour la toussaint, tout le vin est saint », les recommandations officielles gouvernementales vont plutôt vers la moindre consommation. Mais y a-t-il un seuil limite à partir duquel l’alcool devient véritablement dangereux pour la santé ?
Les effets de l’alcool sur l’organisme
Commençons par étudier la façon dont l’alcool influe sur nos mécanismes physiologiques. L’éthanol présent dans les boissons alcoolisées résulte d’une fermentation de levures par des sucres. Antiseptique, il exerce surtout un effet dépresseur sur le système nerveux central : cela signifie qu’il réduit l’activité neuronale. Les informations sont donc transmises plus lentement que d’habitude. La personne qui a bu peut avoir du mal à faire preuve de coordination motrice, son temps de réaction est allongé et sa capacité à prendre des décisions affectée.
Bien que l’alcool procure une sensation d’apaisement et d’euphorie, il altère donc notre faculté de raisonnement et de jugement. Une fois ingéré, l’éthanol est absorbé rapidement au niveau digestif et se retrouve dans le sang. Son élimination par le foie se fait à une vitesse très variable, en fonction du sexe, du poids et de l’état de santé de la personne.
Recommandations de consommation d’alcool en France
Si chaque pays fixe ses propres limites en termes de consommation d’alcool, la France a opté pour un maximum recommandé de 10 verres standards d’alcool par semaine, et jamais plus de deux verres par jour. Elle conseille également de pratiquer des jours d’abstinence dans la semaine. Un verre standard contient en moyenne 10 grammes d’éthanol pur, et correspond par exemple à 25 cl de bière ou 10 cl de vin.
Les études en faveur de l’alcool à dose modérée
La consommation légère ou modérée d’alcool, c’est-à-dire respectant les recommandations officielles, a prouvé son intérêt dans certains cas. Des études ont ainsi démontré que l’alcool pouvait protéger les personnes de plus de 40 ans des maladies coronariennes, en aidant à limiter les plaques qui se forment dans les artères et en favorisant le bon cholestérol dans le sang.
D’autres recherches ont établi que la consommation légère d’alcool pouvait protéger des accidents ischémiques grâce à son action antiplaquettaire. L’éthanol empêche les plaquettes de s’agréger, limitant ainsi le risque de formation d’un caillot qui bloquerait l’artère. Les polyphénols présents dans le vin rouge offriraient également une action anti-inflammatoire favorable au maintien de la santé.
La bonne limite : à adapter selon son sexe et son poids
En se basant sur les recommandations de Santé Publique France, il semble approprié de consommer une quantité modérée d’alcool sans risque pour la santé. Il faut toutefois penser à adapter la limite à chaque cas. Par exemple, les femmes présentent une composition corporelle différente de celle des hommes, avec davantage d’eau, ce qui explique pourquoi leur concentration sanguine est plus élevée avec la même consommation d’alcool. Elles devraient idéalement se cantonner à un verre standard d’alcool par jour.
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