On entend souvent dire que le cerveau deviendrait vite moins performant, ce qui ne ferait que s'accentuer avec l'âge. Or, il s'agit plus d'une idée reçue que d'une réalité.


Un traitement mental qui se maintient avec l'âge


Les auteurs d'une très vaste étude, portant sur plus d'un million de personnes, âgées de 10 à 80 ans, voulaient savoir si le cerveau avait tendance à ralentir avec le temps. Pour certains, en effet, il atteindrait sa phase optimale de fonctionnement vers 25 ans, avant de décliner par la suite.


Les participants ont été invités à trier des mots. La rapidité et la précision des réponses ont été appréciées par les chercheurs. Ils ont constaté que la qualité du traitement des informations ne diminuait pas avec l'âge, du moins jusqu'aux alentours de 60 ans.


Ils ont cependant remarqué que les jeunes volontaires, âgés d'une vingtaine d'années, avaient tendance à répondre plus vite. Mais, si les réponses étaient plus rapides, elles étaient moins exactes que celles données par les participants plus âgés.


Une perte neuronale à relativiser


Le déclin cognitif est souvent attribué à la mort des neurones, qui débuterait dès la fin de l'adolescence. On sait à quel point ces cellules cérébrales jouent un rôle essentiel dans la transmission des informations, l'acquisition du langage ou le développement de la mémoire.


Or, pour certains scientifiques, la perte des neurones ne commencerait vraiment qu'à la cinquantaine. Et elle ne serait pas aussi massive qu'on le dit parfois; en effet, les quinquagénaires perdraient peu à peu entre 10 et 15 % de leurs neurones, 25 % au maximum.


Ce ne serait d'ailleurs pas une catastrophe, au contraire. En effet, des expériences ont montré que des souris possédant plus de neurones que leurs congénères présentaient un certain retard dans l'apprentissage.


Le déclin cognitif serait d'ailleurs plus lié à la diminution des synapses, qui relient les neurones entre eux, qu'à celle des neurones. Parmi les causes qui peuvent favoriser la perte neuronale, figurent la consommation d'alcool et de tabac, l'apnée du sommeil ou encore les traumatismes crâniens.


Enfin, le développement de nouveaux neurones, à partir de cellules souches situées dans certaines régions du cerveau, resterait possible.


Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.



Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.