Indépendantes de notre conscience, les réactions réflexes nous protègent des dangers immédiats. Que l’on touche une surface brûlante ou que l’on marche sur une épine, notre corps réagit immédiatement en essayant de nous éloigner du risque. Quels mécanismes se mettent en place lors d’une telle réaction ?

Les réflexes, des réponses motrices involontaires

Un réflexe consiste en une réaction automatique faisant suite à un stimulus spécifique. Il faut distinguer les réflexes innés, transmis par l’évolution, des réflexes acquis. Cruciaux pour la survie, constants chez tous les représentants de l’espèce humaine, les réflexes innés se manifestent dès la naissance. Ils sont mis en place par un arc réflexe, qui constitue le chemin pris par l’impulsion nerveuse dès la réception du stimulus.

Lors d’une brûlure, les récepteurs thermiques de la peau détectent la température trop élevée et envoient une information sensorielle au centre d’intégration. Ce sont les neurones sensoriels qui se chargent de transmettre ces données. Lorsque les informations sensorielles nécessitent un traitement, pour reconnaitre une odeur par exemple, elles sont envoyées au cerveau. 

Mais, dans le cas de l’arc réflexe, une réponse rapide est requise. C’est alors la moelle épinière qui fait office de centre d’intégration. Elle charge le neurone moteur d’activer les muscles ou les glandes concernées. Pour le réflexe de retrait, ce sont les muscles du bras et de la main qui se contractent afin d’éloigner le membre du danger. Tout ce cheminement ne prend qu’une fraction de seconde et permet de protéger l’intégrité du corps de la brûlure ou d’un autre risque.

Le rôle du système nerveux central

Souvent, lors d’une réaction réflexe, la douleur n’apparait qu’après l’action des muscles pour se retirer. Cela illustre bien le temps nécessaire à l’information pour parvenir au cerveau, qui pourrait entrainer des dommages irréversibles si la moelle épinière ne pouvait pas prendre de décision immédiate.

Le système nerveux central, abrité dans la moelle épinière, est capable de filtrer toutes les informations qu’il reçoit. Il décide alors soit d’ignorer le stimulus s’il semble insignifiant, soit de réagir, soit d’orienter les données vers le cerveau pour un traitement supplémentaire.

Il est intéressant de constater que le temps d’un réflexe est légèrement influencé par la distance qui sépare le lieu stimulé de la moelle épinière. Ainsi, une brûlure sur le pied sera traitée sensiblement moins vite qu’une brûlure à la poitrine. En pratique, toutefois, la différence est très faiblement perceptible. Les voies dédiées aux réactions réflexes sont préétablies, et optimisées pour que l’information circule le plus rapidement possible.



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