La caféine est une substance dite psychotrope. Cela signifie qu’elle modifie le déroulement de certains processus qui se déroulent dans le cerveau. Qu’on l’apprécie ou que l’on s’en méfie, il est intéressant de mieux comprendre comment la caféine agit sur notre façon de nous comporter et de réfléchir.

La composition chimique de la caféine

La molécule de caféine comporte 8 atomes de carbone, 10 atomes d’hydrogène, 4 atomes d’azote et 2 atomes d’oxygène. Elle est parfois appelée « théine » ou « guaranine » en fonction de sa provenance, mais elle conserve les mêmes effets sur l’organisme humain. La caféine est issue des plantes : elle fait partie des alcaloïdes, des composés souvent végétaux et toxiques à haute dose. Ces derniers sont utilisés par la plante pour se protéger des insectes. Consommée à des doses raisonnables, la caféine reste une substance reconnue sans danger par les organismes de protection alimentaire.

Les propriétés excitantes de la caféine tiennent à sa structure. Elle comporte des noyaux de xanthine, un pigment jaune qui confère sa couleur à l’urine et est également stimulante pour le système nerveux.

Les mécanismes d’action de la caféine sur le cerveau

Le cerveau humain est protégé par une barrière hémato-encéphalique, qui évite l’intrusion d’hormones, de toxines ou d‘agents pathogènes. La caféine est capable de traverser cette barrière pour atteindre le réseau neuronal. Elle bloque alors les récepteurs d’adénosine. L’adénosine est un neurotransmetteur, c’est-à-dire un messager chimique qui, lorsqu’il atteint ses récepteurs, favorise l’émergence de la fatigue. Il enjoint également le cerveau à limiter son activité neuronale. En bloquant les récepteurs, la caféine empêche le message de parvenir à destination. L’activité neuronale augmente au lieu d’être régulée par l’adénosine inhibitrice.

Plus l’activité des neurones est intense, plus le cerveau libère de dopamine, de glutamate et de noradrénaline. Or, ces neurotransmetteurs interviennent quant à eux dans la gestion de l’éveil, de la concentration et de la réactivité. Une personne qui consomme de la caféine est soumise à des pics de glutamate et de noradrénaline : elle se sent plus énergique et plus vigilante. La dopamine lui procure en outre une sensation de bien-être qui peut l’inciter à consommer plus régulièrement de la caféine.

Des conséquences sur les courts et longs termes

Sur le coup, la caféine améliore certaines formes de performance cognitive et limite le ressenti de la fatigue. Elle donne un coup de boost à la concentration, ce qui en fait la partenaire idéale pour les trajets en voiture ou les activités exigeant une attention permanente.

Sur le plus long terme, cependant, l’organisme développe une certaine tolérance qui implique la hausse des doses de caféine pour obtenir les mêmes effets. L’arrêt de la caféine après une consommation élevée peut aussi induire des symptômes de sevrage désagréables comme des maux de tête, de la fatigue et des troubles de l’humeur.

Enfin, la caféine affecte partiellement le sommeil si elle est consommée en fin de journée, en maintenant les neurones en éveil. Elle peut contribuer à exacerber l’anxiété et d’autres symptômes liés au stress qui empirent avec le manque de sommeil.




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