Si la fidélité dans le couple n’est pas une caractéristique propre à l’humain, puisque certains animaux vivent et se reproduisent avec le même partenaire toute leur vie, elle lui est cependant facilitée par différents éléments sociétaux. Plus étonnant, le corps humain se met lui aussi au service de la fidélité en sécrétant un certain nombre de substances qui vont œuvrer en ce sens.
L’ocytocine, l’hormone de l’attachement, favorise les liens forts entre deux personnes
L’ocytocine est une hormone indispensable au lien d’attachement. Elle est sécrétée lors de contacts physiques, mais aussi en réaction à différents phénomènes. Par exemple, une mère qui pense à son bébé subit une décharge d’ocytocine, laquelle renforce son lien d’attachement envers l’enfant. De la même façon, les personnes qui sont amoureuses bénéficient de taux élevés d’ocytocine, qui participent à maintenir l’exclusivité du sentiment et de son intensité envers l’être aimé. En diminuant l’hormone du stress, le cortisol, l’ocytocine instaure une sensation de bien-être qui est liée aux moments passés avec l’être cher, et renforce l’amour qui unit le couple.
Chez les personnes amoureuses, l’ocytocine intervient dans le cerveau au niveau d’une zone située dans l’hippocampe, tandis que chez les mères, elle active une zone au niveau de la substance grise. C’est la seule différence physiologique entre l’amour maternel et l’amour qui unit deux adultes.
La vasopressine, l’autre neurohormone de l’attachement
Dépendante de la production de testostérone, donc essentiellement présente chez les hommes, la vasopressine agit de façon assez similaire à l’ocytocine sur le cerveau. Une étude a montré qu’en présence de davantage de récepteurs de la vasopressine, les hommes étaient globalement plus fidèles à leur partenaire.
Le circuit de la récompense entretient le lien unique avec une personne
Lorsque deux personnes éprouvent du plaisir ensemble, par exemple en faisant l’amour et en ayant un orgasme, mais aussi par le biais de câlins, de bisous ou de caresses, le circuit de la récompense libère de la dopamine. Ce neurotransmetteur ne se contente pas de nous faire ressentir le bien-être du moment, il grave aussi le souvenir des circonstances qui l’entourent dans la mémoire personnelle.
Ainsi, si les deux personnes se retrouvent à nouveau ensemble, le cerveau va se rappeler du plaisir connu et enclencher le circuit de récompense, libérant de la dopamine et accentuant l’effet de bien-être. Le couple va alors avoir tendance à favoriser les moments ensemble plutôt que de chercher à connaitre d’autres expériences qui n’ont pas encore été liées au système de récompense.
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