Publiée en 2009, une étude sur le stress et la thermorégulation met en lumière comment une émotion forte est capable de faire augmenter significativement notre température. Le système nerveux autonome, qui se met en action lors d’un ressenti émotionnel intense, est le principal responsable de cette réaction.

Rappels sur les émotions et la température corporelle

L’on considère comme émotion une réponse complexe de l’organisme qui induit des sentiments subjectifs, des réactions physiologiques et des comportements expressifs. Les émotions peuvent être classées en plusieurs catégories selon leurs effets :

la joie, associée à de la chaleur et du bien-être ;

la peur, qui engendre frissons et sensation de froid ;

la colère qui s’accompagne de bouffées de chaleur ;

la tristesse, souvent liée à une impression de froid et de léthargie.

Alors que la température corporelle habituelle est d’environ 37°C, les émotions sont capables de faire évoluer cette température de façon provisoire, dans un sens ou dans l’autre.

Mécanismes physiologiques

L’organisme est régi par deux systèmes nerveux. Le système nerveux sympathique induit une réaction de combat ou de fuite. Il prépare le corps à réagir à un stress. Le système nerveux parasympathique a l’effet inverse. Il calme le corps et favorise la digestion.

Quand nous ressentons une forte émotion telle que la peur, le système nerveux sympathique s’active en libérant de l’adrénaline. Celle-ci provoque des frissons, augmente le rythme cardiaque et la pression sanguine. Elle contribue à l’élévation de la température corporelle.

D’autres hormones interviennent aussi, comme la noradrénaline et le cortisol. Leurs taux varient selon la situation et influencent directement la thermorégulation, aboutissant à une hausse ou une baisse de la température corporelle.

Différences entre les effets de la joie et de la tristesse

En général, les émotions associées à la joie stimulent la production d’adrénaline. Elles entrainent la hausse de la température corporelle, que l’on ressent traditionnellement comme une sensation de chaleur dans le corps, par exemple lorsque nous recevons une bonne nouvelle ou que nous passons un bon moment.

Les émotions liées à la tristesse tendent plutôt à réduire l’activité du système nerveux sympathique. En abaissant le métabolisme, elles provoquent une baisse de la température corporelle. Les personnes déprimées se montrent souvent plus frileuses, même en présence d’un environnement chaud.

Focus sur la colère

La colère est sans doute l’émotion la plus efficace pour faire augmenter la température du corps. Elle active profondément le système nerveux sympathique, dans une optique de se battre ou de s’enfuir. Le flux sanguin augmente vers la zone du visage, provoquant rougeur cutanée et sensation accrue de chaleur.




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