Il est admis que nous possédons deux grands types de mémoire. La mémoire de travail est celle qui nous permet de retenir des informations pendant quelques secondes, un code par exemple. La mémoire à long terme est quant à elle remarquable. Elle stocke des souvenirs complexes sur des durées qui peuvent atteindre des dizaines d’années.

La formation des souvenirs

Pour être retenus dans la mémoire à long terme, les évènements, odeurs ou sons doivent d’abord être encodés. Cela signifie que le cerveau va se représenter l’information sous une forme qu’il peut retenir. Par exemple, si vous réussissez votre permis de conduire, le cerveau va s’attacher à repérer les éléments qu’il peut stocker facilement en rapport avec cet évènement. Selon les personnes, ces données seront davantage orientées sur le visuel, sur le toucher, sur les mots ou sur l’olfactif. L’encodage va aussi favoriser la récupération rapide du souvenir lorsque c’est nécessaire.

Les zones du cerveau concernées

Les lobes temporaux, situés de part et d’autre du crâne, sont impliqués dans le traitement de toutes les informations sensorielles. Ils récupèrent les données fournies par les yeux, les oreilles ou la peau et les transforment en signaux capables d’être encodés.

L’hippocampe, petite structure cérébrale dont la forme ressemble à celle de l’animal, est quant à lui indispensable pour encoder dans la mémoire à long terme. Il rassemble les différents aspects d’une expérience pour en créer un souvenir épisodique, qui présente une certaine cohérence.

Amas de différents noyaux en forme d’amandes, l’amygdale se concentre sur les émotions. Elle va renforcer l’encodage d’évènements qui ont été accompagnés d’émotions fortes comme la peur, la colère ou la joie.

Toutes ces structures agissent en synergie. C’est-à-dire que si l’une d’elles présente des défaillances, la mémoire au long terme en sera compromise, comme c’est le cas pour certaines maladies dégénératives ou affections neurologiques.

La consolidation et le renforcement des souvenirs

Ce n’est qu’avec la consolidation que les souvenirs sont renforcés et stabilisés dans le cortex cérébral, familièrement appelé « la matière grise ». Le sommeil participe significativement à cette étape. Durant les phases de sommeil profond, qui occasionnent des mouvements oculaires rapides, le cerveau réorganise les souvenirs. Il renforce et intègre ceux qui ont généré le plus d’intérêt et d’émotions.

La répétition œuvre aussi en faveur du renforcement des souvenirs sur le long terme. Réviser certaines notions ou pratiquer de façon répétée certains mouvements facilite l’accès ultérieur aux souvenirs. C’est d’ailleurs de cette manière que l’on peut refaire du vélo des années après avoir arrêté sans difficulté.

Parmi les autres éléments qui aident les souvenirs à rester encodés longtemps, il faut mentionner :

le degré d’attention, 

l’absence d’interférences sous forme de nouvelles informations qui surpassent les souvenirs,

l’utilisation des techniques de mémorisation comme les acronymes ou les rimes.




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