La signalisation récente de deux cas de choléra à La Réunion et à Mayotte rappelle que cette maladie infectieuse au potentiel épidémique notable reste présente dans différentes régions du globe. En Inde et aux Comores, notamment, mais aussi en Afrique, la bactérie Vibrio cholerae se transmet surtout par ingestion d’eau ou d’aliments contaminés. Le choléra affecte chaque année des millions de personnes, entrainant par la même des dizaines de milliers de décès.
Le point sur les cas récents
C’est le 18 mars qu’un cas suspect de choléra a été détecté en provenance des Comores, à Mayotte. Deux jours plus tard, un autre cas était signalé à La Réunion. Les agences régionales de santé concernées ont réagi au plus vite, notamment en initiation des mesures de précaution et un contact tracing permettent de retrouver toutes les personnes susceptibles d’avoir été contaminées. L’objectif est clair : circonscrire la propagation de la maladie.
Mayotte s’avère particulièrement sensible au choléra à cause de sa proximité avec les Comores, une région endémique où la maladie sévit régulièrement. Elle dispose d’un plan d’action spécifique pour gérer l’apparition de cas sur son territoire, plan qui s’est mis en œuvre et souligne l’importance d’une bonne préparation face à la maladie infectieuse.
Explications sur le choléra
Qu’est-ce que le choléra, exactement ? Cette infection est causée par une bactérie qui se développe dans l’eau ou la nourriture. Vibrio cholerae entraine une diarrhée aqueuse sévère, qui conduit à la déshydratation fatale sans traitement approprié. Les lieux les plus vulnérables sont ceux manquant d’accès à l’eau potable et à des installations d’assainissement adéquates comme les pays les plus pauvres. Les voyages vers des zones endémiques augmentent le risque d’exposition au choléra.
Symptômes et diagnostic
Le choléra se manifeste par des symptômes parfois légers, car beaucoup de personnes infectées ne s’en rendent pas compte. Mais, dans les cas graves, la maladie cause une diarrhée profuse et aqueuse, avec des vomissements et des crampes musculaires. Les conséquences de cet état sont la déshydratation rapide et le déséquilibre électrolytique. Sans traitement, la maladie peut être fatale en seulement quelques heures.
Pour diagnostiquer le choléra, les médecins identifient la bactérie dans les selles du patient. Cette étape est cruciale afin de mettre en place un traitement efficace et des mesures de contrôle pour éviter la propagation de la maladie.
Vaccination
Plusieurs vaccins protègent du choléra et sont indiqués dans les zones endémiques. Administrés par voie orale, ils stimulent le système immunitaire pour qu’il produise des anticorps contre le Vibrio cholerae. Mais la protection ne dure que 2 à 3 ans. Il faut donc pratiquer des rappels fréquents lorsque l’on vit ou voyage dans les régions où le choléra reste fréquent.
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