Avec une vitesse moyenne de 1 à 3 mm par mois, les ongles des pieds et des mains repoussent sans cesse. Leur croissance débute dans la matrice unguéale, une zone située sous la peau, juste à la base de l’ongle. Au sein de cette matrice, des nouvelles cellules apparaissent et se déplacent vers l’extérieur en durcissant, jusqu’à former l’ongle visible. Les ongles se renouvellent indéfiniment tant que la matrice est intacte.

En ce qui concerne les dents, le système est très différent. Bien qu’une dent puisse se régénérer, c’est un processus lent qui n’intervient pas systématiquement et s’applique surtout à des lésions de petite taille.

Composition et apparition des dents dans la bouche

Trois sortes de tissus composent la dent. L’émail est la partie externe et dure qui protège la dent. La dentine, plus molle, se situe sous l’émail. Enfin, la pulpe est la partie la plus interne de la dent, qui contient les nerfs et les vaisseaux sanguins. C’est elle qui est responsable de la croissance dentaire.

Avant même la naissance, les dents commencent à se former. Les dents de lait apparaissent durant la vie fœtale, avec les germes des dents définitives. 20 dents primaires vont ainsi sortir dans la bouche de l’enfant. Elles seront progressivement remplacées par 32 dents permanentes, plus grandes, plus robustes et plus profondément ancrées dans la mâchoire.

Lorsqu’une dent se casse, elle ne repousse pas. Une intervention médicale est nécessaire pour rétablir l’intégrité de la dent. Le dentiste peut recoller le morceau cassé, combler la fissure avec une résine artificielle, ou encore recourir à des dispositifs tels que l’implant, le pont ou la facette. 

La régénération dentaire, une perspective à explorer

Alors que les requins et les crocodiles sont capables de régénérer leurs dents durant toute leur vie, grâce à l’émergence de nouveaux germes dans la gencive, les humains n’ont pas cette possibilité. Cependant, notre espèce dispose d’une capacité de régénération de la dent qui se manifeste parfois lors de lésions de faible ampleur. Elle s’appuie en fait sur des cellules souches présentes dans la dent, considérées en dormance la plupart du temps, et qui peuvent se réveiller pour stimuler la réparation de l’émail, de la pulpe et de la dentine.

D’après des études menées sur les souris, les cellules souches réagissent à la dopamine et à la sérotonine libérées lorsque la dent subit une lésion. Les plaquettes sanguines libèrent en effet ces neurotransmetteurs en présence d’une lésion dentaire. La dopamine et la sérotonine activent les cellules souches de la pulpe de la dent et stimulent la régénération dentaire.

Cette perspective fait partie des pistes les plus prometteuses en ce qui concerne l’avenir des soins dentaires, et pourrait induire la réparation auto-induite des dents chez les patients concernés.



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