Si l’on s’attend généralement à avoir froid dans un milieu enneigé, l’on est souvent moins préparé à subir les effets du rayonnement du soleil sur cette surface immaculée. Outre les coups de soleil possibles sur la peau, un autre risque existe également. Appelé photokératite, il affecte gravement la vision.

Qu’est-ce que la photokératite ?

La photokératite est une affection qui touche les yeux. Elle est semblable à un coup de soleil, mais qui serait dirigé sur la paroi oculaire plutôt que sur l’épiderme. Les rayons ultraviolets produits par le soleil détériorent la surface externe de l’œil, notamment la cornée. Sans protection adaptée, l’individu touché développe les symptômes suivants :

Douleur oculaire intense, semblable à une brûlure ;

Sensation d’avoir un corps étranger dans l’œil comme du sable ou de la poussière ;

Larmoiement excessif et écoulement des yeux ;

Rougeur et inflammation de la conjonctive ;

Sensibilité marquée à la lumière.

Dans les cas graves, la personne perd provisoirement la vision.

Les situations qui peuvent déclencher une photokératite

Le soleil est la source d’UV la plus courante qui affecte la vision. Sur la neige, la réflexion des rayons ultraviolets peut atteindre 80%. Ces rayons sont dirigés directement vers le visage et les yeux. Le risque de photokératite est donc plus important lors de la pratique d’activités hivernales en plein air, même par temps nuageux.

En comparaison, l’eau ne réfléchit que 10 à 25% des UV, et le sable 15 à 30%, ce qui rend ces environnements moins susceptibles d’affecter la vision.

D’autre part, l’altitude joue un rôle crucial dans l’exposition aux rayons ultraviolets. En montagne, l’on estime que l’exposition augmente de 10% par 1000 mètres, car l’atmosphère est plus claire et moins dense qu’au niveau de la mer. Le ski, la randonnée ou l’alpinisme, souvent pratiqués en montagne et dans la neige, comportent un risque important de ce que l’on nomme une cécité des neiges, soit une photokératite élevée qui aveugle provisoirement la personne.

Il est aussi possible de subir une photokératite lors de la mauvaise utilisation de lampes à bronzer, ou durant une soudure à l’arc sans protection adéquate.

La pose du diagnostic

En se basant sur les symptômes décrits par le patient, le professionnel envisage la photokératite qu’il diagnostique après un examen oculaire. Afin de déterminer l’ampleur des dommages subis, le médecin peut utiliser une lampe à fente qui éclaire et grossit les structures de l’œil abimées.

Prévention et guérison

Le port de lunettes ou de masques de soleil protège de la réflexion des UV, mais il faut s’assurer que l’opacité des verres est suffisante et que la protection englobe bien tous les angles de la vue.

En cas de photokératite avérée, le traitement consiste surtout en du repos oculaire dans un endroit sombre. Le médecin prescrit éventuellement des collyres pour soulager la brûlure, voire des antibiotiques si une infection est crainte.



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