Si les tout-petits doivent apprendre à retenir leurs selles et leurs urines pour devenir continents, il est en revanche fortement déconseillé de se forcer à ne pas aller aux toilettes passé ce stade d’apprentissage. Les conséquences sur la santé peuvent être simplement inconfortables, mais elles peuvent aussi induire des effets plus néfastes sur le long terme.

Les infections urinaires

Lorsque l’urine reste présente plus longtemps que nécessaire dans la vessie, il existe un risque majoré de développer des infections urinaires, à cause des bactéries contenues dans l’urine qui s’accumulent.

Des risques sérieux pour les reins

L’urine n’est pas stérile, et contient un certain nombre de déchets éliminés par l’organisme. On peut y trouver des sels minéraux, des vitamines, de l’urée, ainsi que des traces d’autres éléments comme l’ammoniac ou des acides. Si l’urine stagne trop longtemps dans la vessie, celle-ci se dilate. Les vaisseaux se retrouvent obstrués par les sels minéraux, ce qui peut provoquer des calculs rénaux très douloureux, connus sous le nom de colique néphrétique. Le reflux vésico-urétéral se déclenche lorsque l’urine n’est plus expulsée à l’extérieur de l’organisme et qu’elle reflue vers les reins. Cette maladie grave peut entrainer une infection des voies rénales.

La constipation

Les selles non évacuées s’accumulent dans le côlon et le rectum. En séchant, elles durcissent et deviennent plus difficiles à éliminer, ce qui produit de la constipation, fréquente lorsque nous partons en voyage et que notre accès aux toilettes est limité. Des ballonnements et des gaz peuvent accompagner cette situation digestive ralentie.

Si la constipation perdure, les conséquences peuvent être des douleurs abdominales, des nausées, des difficultés à manger, voire une obstruction du rectum par un fécalome. Cette accumulation de selles très dures ne peut plus être évacuée naturellement et nécessite une intervention manuelle ou médicale.

L’incontinence

À force de retenir des selles et des urines, le plancher pelvien subit de lourdes contraintes et s’affaiblit. Une personne qui ne va pas assez souvent aux toilettes risque de connaitre des situations d’incontinence, d’abord lorsqu’elle éternue ou qu’elle sollicite ses abdominaux, puis, dans les cas les plus graves, au quotidien sans effort particulier. Une rééducation du périnée peut parfois permettre de résoudre la situation. Dans les cas graves, il faut une intervention chirurgicale pour remonter les organes qui ne sont plus soutenus par le périnée.

L’impact psychologique

Se retenir sans cesse d’aller aux toilettes est également mauvais pour la concentration et pour la santé psychologique. D’ailleurs, les personnes ayant des troubles digestifs tels que la constipation ou les ballonnements sont généralement moins confiantes et moins efficaces dans leur travail que les personnes disposant d’un transit confortable.




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