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Alors que le tabac constitue le tout premier facteur de risque évitable de développer un cancer, presque un tiers des Français majeurs continue à fumer. Si la nicotine entraine une dépendance physique qu’il faut contrer lors du sevrage, ce n’est pas l’unique raison. D’autres facteurs contribuent à rendre l’arrêt de la cigarette très difficile.

Une composition chimique étudiée pour le plaisir

Pourquoi autant de personnes fument-elles régulièrement alors que les premières cigarettes sont souvent perçues comme désagréables ? Au-delà de toutes les substances chimiques intégrées dans ces produits, la présence de nicotine est la principale responsable du plaisir ressenti à fumer. Dans le cerveau, la nicotine se lie à des récepteurs présents sur un neurotransmetteur, l’acétylcholine. Elle agit alors sur la libération de différentes substances dont la dopamine, bien connue sous le nom d’hormone du plaisir. Concrètement, à chaque fois que l’individu fume, il active le circuit de la récompense et obtient une sensation agréable de détente et de bien-être.

Sur le long terme, la nicotine induit des changements physiologiques au niveau du cerveau. La dépendance physique s’installe et aggrave la difficulté à arrêter la cigarette. L’organisme s’habitue en effet aux niveaux élevés de dopamine : leur baisse entraine des symptômes de sevrage tels que de l’anxiété, de l’irritabilité, des troubles du sommeil et de la concentration. Les fumeurs dépendants ressentent aussi une forte envie de consommer de la nicotine.

Des facteurs psychologiques importants

Souvent, l’acte de fumer est intégré dans une routine. Il peut être associé à des moments de détente, par exemple pendant une pause au travail, ou à des activités plaisantes, telles qu’un apéritif entre amis. L’association psychologique entre la cigarette et les routines est forte. Elle déclenche l’envie de fumer à certains moments, même après avoir surmonté le sevrage physique.

D’autre part, le tabagisme est souvent utilisé comme palliatif contre le stress, l’anxiété ou d’autres émotions fortes. Le fumeur ne se trouve en capacité d’arrêter la cigarette que s’il parvient à développer des stratégies pour faire face à tous ces ressentis sans tabac.

D’autres éléments perturbent l’arrêt de la cigarette

Au sein des cercles sociaux, fumer s’apparente parfois à une activité collective qui colporte avec elle des images de détente, de sophistication ou d’attitude rebelle. Cesser la cigarette est alors d’autant plus difficile que l’entourage n’y aide pas, ou s’y oppose carrément.

Parmi les défis à relever, le fumeur qui souhaite se sevrer doit aussi faire face à la peur de grossir. Il est donc crucial, pour réussir à arrêter de fumer, d’opter pour une prise en charge très globale qui prend tous ces éléments en considération.



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