Les industriels le savent bien : nos préférences en termes de nourriture vont souvent vers les aliments gras et sucrés, ce qui explique pourquoi la nourriture industrielle et le fast-food débordent de glucides et de lipides en tout genre. Mais d’où nous vient cette attraction irrésistible vers de tels aliments ? Nous allons voir que l’organisme humain tire son épingle du jeu en nous orientant vers des nourritures riches en sucres et en graisses.

L’évolution a privilégié l’attirance vers certains aliments

L’attirance pour certains types de nourriture est commune à toute l’espèce humaine, comme le dégoût envers certains aliments qui pourraient nous rendre malade, par exemple des fruits pourris. Nos ancêtres préhistoriques ont régulièrement connu des épisodes de famine. Leur attirance pour les aliments riches en calories leur a permis de privilégier une nourriture à haute valeur énergétique, garante de leur survie.

Les nourrissons possèdent un goût inné pour le sucre. Ils consomment alors plus volontiers le lait de leur mère, sucré, ce qui leur garantit de meilleures chances de développement. Si l’homme développe ensuite un palais plus tolérant aux autres saveurs, il conserve souvent cette appétence naturelle pour le sucre.

Dans la société moderne, dans les pays développés, nous souffrons rarement d’un véritable manque de nourriture, mais nos cerveaux sont restés conditionnés à rechercher des aliments gras et sucrés, dont les calories permettent à l’organisme de fonctionner même s’ils sont consommés en petite quantité.

Le rôle des neurotransmetteurs

Lorsque nous consommons des aliments gras ou sucrés, notre cerveau active la libération de dopamine. Ce neurotransmetteur induit une sensation de plaisir, et fonctionne selon un système de récompense. Ainsi, la satisfaction ressentie lors de la consommation d’aliments riches en calories incite à rechercher et consommer davantage de ces aliments. Les études montrent d’ailleurs que plus l’homme consomme d’aliments gras et sucrés, plus il cherche à en manger pour retrouver ce plaisir.

Le rôle des hormones

Afin de stimuler l’organisme à chercher de la nourriture, le corps produit une hormone de la faim nommée ghréline. Elle stimule l’appétit et l’appétence pour les aliments riches en lipides ou en glucides. Lorsque nous sommes affamés, nous nous jetons donc plus facilement sur cette nourriture à haute valeur énergétique plutôt que sur des légumes ou des protéines maigres.

Comment lutter contre cette prédisposition à manger gras et sucré ?

Voici quelques pistes pour éviter de tomber dans un cercle vicieux et de consommer des aliments toujours plus gras et sucrés :

Intégrez beaucoup de fibres dans votre assiette pour assurer la satiété et réduire les envies de sucre et de gras ;

Pratiquez une activité physique pour réguler les hormones de faim ;

Préférez le fait-maison et les aliments bruts, de façon à éviter les additifs et excès de calories qui stimulent en excès le circuit de récompense ;

Adoptez une routine alimentaire assez fixe pour éviter la sensation de faim pressante.



Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.