L’inquiétude grandit parmi les autorités sanitaires et la population japonaises. La cause ? La montée alarmante de cas de syndrome de choc toxique streptococcique, dit SCTS. En 2023, le pays enregistrait déjà un record de 941 cas. Ce chiffre est dépassé par les données préliminaires de 2024, qui comptabilisent 517 cas entre janvier et mars. Cette hausse soudaine des infections soulève des questions cruciales sur la prévention et le contrôle d’une maladie parfois mortelle.

Le SCTS et ses risques

Le syndrome de choc toxique streptococcique est causé par une bactérie, streptococcus pyogenes, aussi connue sous le nom de SGA. Cette bactérie est associée à des maladies communes comme l’angine ou l’impétigo. Dans certains cas, cependant, elle peut entrainer des infections invasives qui s’avèrent potentiellement fatales. Elle est ainsi responsable de méningites foudroyantes, de fasciites nécrosantes qui détériorent les tissus, et de syndromes de choc toxique.

Lorsqu’une telle situation se présente, la bactérie pénètre profondément dans le corps. Elle dépasse les barrières initiales de défense du corps pour attaquer les tissus, les organes et se répandre dans le sang. Ce mode d’attaque aboutit à des conditions très graves comme la destruction rapide des tissus mous. C’est ce qui vaut à la bactérie le surnom de « mangeuse de chair ». Si la SGA provoque un syndrome de choc toxique, de nombreux organes sont touchés et affectés dans leur fonctionnement.

L’aspect particulièrement préoccupant du SCTS réside dans le taux élevé de mortalité. Sur les personnes infectées en 2023, 30% sont décédées, soit presque une personne sur 3. C’est un nombre inquiétant, qui incite le Japon à pratiquer des détections précoces et à optimiser la prise en charge médicale.

Une propagation alarmante

Pourquoi le SCTS est-il en nette augmentation au Japon depuis l’an dernier ? Plusieurs facteurs facilitent la transmission du SGA entre humains. Des changements de pratique d’hygiène, une densité de population élevée et la hausse de résistance des bactéries aux antibiotiques en font partie. Non seulement l’infection se propage mieux, mais elle s’avère aussi plus difficile à éradiquer avec les traitements classiques.

Les autorités japonaises sont particulièrement alarmées par le fait que le SGA se transmet très facilement, par des gouttelettes respiratoires ou par contact avec des plaies infectées. Au sein d’une communauté, l’infection invasive prend une ampleur considérable en touchant des individus autrement sains. L’infection s’avérant grave, elle nécessite une attention immédiate pour limiter les risques de décès.




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