Bien qu’elle s’apparente à une activité physique de faible intensité, la conduite prolongée engendre de la fatigue. Les facteurs qui l’expliquent se distinguent en 3 catégories : les éléments d’ordre physique, ceux d’ordre psychologique et ceux provenant de l’environnement.

Les causes physiques

La position adoptée pour la conduite est contraignante pour les muscles et les articulations. En effet, en station assise, la circulation sanguine s’amoindrit dans certaines parties du corps. Des produits métaboliques tels que l’acide lactique s’accumulent et entrainent des douleurs au niveau des jambes, du dos, des épaules, du cou et des pieds.

La conduite nécessite une vigilance visuelle de tous les instants. Les yeux suivent la route, surveillent les panneaux et les autres véhicules, anticipent les dangers ou les imprévus. Toute cette concentration soutenue s’associe à une fatigue oculaire accrue, surtout la nuit. Par luminosité faible ou variable, le risque d’accident mortel est trois plus élevé, en partie à cause de la fatigue que subissent les yeux pour rester attentifs.

Les causes psychologiques

Comme tout type d’activité de surveillance, la conduite exige une forte attention mentale. La vigilance du cerveau pour réagir aux situations, prévoir l’itinéraire ou prendre des décisions rapides entraine une grande dépense énergétique. D’ailleurs, les études montrent que la fatigue au volant est parfois aussi dangereuse que la conduite en état d’ébriété, car elle réduit la capacité de réaction aux imprévus.

Dans des conditions de conduite difficiles avec du mauvais temps ou du trafic dense, le conducteur subit une montée de stress. Son organisme libère de l’adrénaline et du cortisol pour l’aider à surmonter la pression. Ces hormones provoquent la hausse du rythme cardiaque et de la tension, contribuant à une sensation de fatigue plus présente par la suite.

Les causes environnementales

Plus l’environnement de conduite est hostile, plus le conducteur doit se montrer attentif, plus il se fatigue rapidement. Les paramètres qui influencent le plus l’apparition de fatigue sont la pluie battante, la neige, le brouillard, l’éblouissement par le soleil, mais aussi une route endommagée ou avec de nombreux virages. Les trajets longs ou effectués avec un trafic dense provoquent aussi une accumulation de fatigue.

Enfin, les vibrations produites par le véhicule et l’extérieur ont un triple impact. D’une part, elles maintiennent le cerveau en état d’alerte afin de pouvoir réagir au moindre signe de danger. D’autre part, quant elles sont répétitives, elles induisent un effet hypnotique qui peut augmenter la somnolence au volant. Pour finir, elles exigent du corps de s’adapter constamment pour compenser et stabiliser le mouvement, amplifiant la fatigue musculaire.



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