De la même façon que dans de nombreux autres pays développés, le taux de fécondité baisse notablement en France ces dernières années. Il s’agit d’une tendance qui suscite l’attention des pouvoirs publics et des chercheurs, car elle n’est pas sans conséquence.

Une vue d’ensemble de la fécondité en France

Souvent citée comme un exemple par son taux de fécondité élevé, la France vit une érosion progressive de cette position. Si, jusqu’au début des années 2000, l’Hexagone enregistrait encore l’un des taux les plus élevés d’Europe, la tendance actuelle montre une convergence vers la moyenne européenne basse. L’Insee nous rapporte ainsi que le taux de fécondité français était à 2,9 enfants par femme en 1950, et qu’il n’est plus qu’à 1,9 enfants par femme en 2019.

En sachant que le seuil de renouvellement de la population est de 2,1 enfants par femme, l’on comprend mieux l’inquiétude que soulève cette baisse de la fécondité. Un taux plus bas implique une population qui vieillit, avec davantage de personnes âgées dépendantes et moins de personnes jeunes actives.

Des facteurs démographiques

La hausse de l’âge moyen des femmes lors de leur première maternité reflète la tendance à reporter les naissances. Celle-ci va de pair avec la volonté de nombreuses femmes de poursuivre d’abord leur carrière professionnelle ou leurs projets personnels. L’âge avancé à la maternité limite forcément la fenêtre de fertilité, et par extension, le nombre d’enfants qu’une femme peut avoir.

Des facteurs socio-économiques

Le chômage, les crises sanitaires et écologiques, l’insécurité financière sont autant de facteurs qui influencent les décisions de report de procréation. En période d’incertitude économique, les couples limitent le nombre d’enfants, en craignant de ne pas pouvoir leur fournir un niveau de vie adapté.

Le coût de la vie, en hausse, et les difficultés d’accès au logement dans les grandes villes constituent d’autres obstacles à la parentalité. L’éducation et la garde des enfants coûtent de plus en plus cher, ce qui dissuade certains couples de fonder une famille ou de l’agrandir.

Des facteurs culturels et sociaux

Les normes sociales et les valeurs familiales ont évolué. La pression de la société est moindre sur les modèles familiaux diversifiés, notamment sur les couples qui choisissent de ne pas avoir d’enfant. Cette diversification des parcours de vie impacte aussi la baisse de la fécondité.

Des facteurs génétiques et environnementaux

Il faut mentionner, comme cause de la baisse du taux de fécondité en France, la hausse de la stérilité des individus. Cette tendance se manifeste dans de nombreux pays. Elle est causée par plusieurs facteurs comme l’exposition aux toxines et aux polluants, l’adoption de modes de vie délétères, et la prévalence accrue de troubles médicaux tels que le syndrome des ovaires polykystiques ou la baisse de qualité du sperme.

D’après les estimations, la baisse des naissances en France pourrait se poursuivre et donner lieu à des débats politiques complexes pour trouver des solutions au vieillissement de la population.




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