Les personnes âgées présentent parfois des particularités surprenantes, comme ces taches brunes sur les mains ou ces rides qui creusent le visage. Les bouleversements hormonaux dus à l’avancée en âge sont aussi responsables d’un autre phénomène curieux : l’apparition de poils à des endroits inattendus. Comment le corps décide-t-il soudain de faire pousser des poils à des endroits où ils n’ont jamais poussé ?

Le poil : fonction et cycle de vie

Un poil est un filament constitué de kératine, qui pousse depuis un follicule pileux situé sous la peau. Il comprend une racine, une tige et une pointe. Ses rôles sont multiples : protéger la peau des infections et des blessures, réguler la température corporelle, augmenter la sensibilité tactile.

Son cycle de vie commence par l’anagène, qui est la période où le poil pousse activement pendant plusieurs années. Durant la catagène, le poil s’arrête de pousser quelques semaines. La télogène correspond à la chute du poil, qui laisse sa place à un nouveau poil.

Les changements dus au vieillissement

D’abord, la croissance des poils est fortement influencée par la testostérone et la DHT, deux hormones dites androgènes car plus présentes chez l’homme. Après la ménopause, les femmes produisent moins d’œstrogènes. Leur taux de testostérone devient proportionnellement plus élevé et plus influant qu’auparavant, ce qui explique qu’elles puissent avoir davantage de poils que durant leur jeunesse. Ces hormones stimulent aussi la pousse des poils sur le visage, amenant l’apparition de poils à des endroits auparavant non touchés par la pilosité.

Chez les hommes, l’andropause, qui est une sorte d’équivalent masculin de la ménopause, conduit aussi à des changements hormonaux. Mais la baisse de testostérone chez l’homme s’accompagne d’une croissance accrue des poils à des endroits inhabituels comme les oreilles ou le nez, au détriment du reste du corps et du visage.

Sensibilité des follicules pileux

Petites cavités où poussent les poils sous la peau, les follicules pileux subissent des modifications en vieillissant. Ils se montrent plus sensibles aux hormones. Cela est dû à l’amincissement de la peau, qui devient plus fine au fur et à mesure que la personne prend de l’âge. Ces follicules peuvent donc réagir en produisant des poils dans des endroits auparavant inactifs.

Poids des médicaments

Plus l’on vieillit, plus l’on a de risque de prendre un traitement médicamenteux. Or, certains d’entre eux sont connus pour augmenter la croissance des poils, comme les médicaments hypotenseurs, les stéroïdes et les traitements hormonaux.

Le diabète, les troubles de la thyroïde ou les carences nutritionnelles dues à la dénutrition sont également susceptibles d’affecter la densité des poils dans des zones inhabituelles chez les personnes âgées.




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