Le phénomène n’a certainement pas échappé aux parents de jeunes enfants qui, malgré l’usage de produits anti-poux vendus en pharmacie en suivant scrupuleusement les indications, ont constaté qu’il restait encore des poux vivants dans les cheveux de leur progéniture après traitement. Ces dernières années, les anti-poux semblent perdre en efficacité, et cela s’explique surtout par la capacité d’adaptation des parasites aux traitements utilisés.

La stratégie de survie des poux

Le pou de cheveu, ou Pediculus humanus capitis, est un insecte de moins de 3 mm, sans ailes et de couleur grise. Il vit dans les cheveux humains et se nourrit de sang. Les femmes poux pondent leurs œufs, les lentes, à la tige des cheveux, pour qu’ils bénéficient de la chaleur du cuir chevelu.

Résistant et de propagation très facile, le pou est présent dans nos sociétés depuis des millénaires. Il provoque des démangeaisons intenses pouvant occasionner des lésions de grattage, et doit donc être éradiqué des têtes contaminées. Pour ce faire, les laboratoires pharmaceutiques proposent une multitude de produits avec ou sans insecticides, à l’efficacité prouvée en laboratoire contre les poux et les lentes. Alors, pourquoi les résultats sur les têtes sont-ils bien moins prometteurs, surtout ces dernières années ?

D’une part, il faut comprendre que l’évolution favorise les poux les plus robustes faces aux produits insecticides. Les générations de poux se montrent de plus en plus résistantes aux traitements, surtout lorsque ces traitements sont utilisés à grande échelle comme c’était le cas il y a quelques décennies. En effet, si un cas se présentait à l’école, c’est souvent toute la classe qui était traitée pour éviter l’infestation.

D’autre part, l’usage des mêmes traitements lors de chaque infestation amplifie le cercle vicieux de la résistance : comme le partage des poux est très rapide chez les enfants, les parents tendent à multiplier les usages du produit à chaque infestation, ce qui entretient la résistance des poux les plus combatifs.

Les solutions : se tourner vers des traitements à l’action mécanique

Pour éviter la persistance des poux, il est intéressant d’utiliser des traitements dont l’action mécanique ne laisse pas de possibilité aux populations de parasites de développer de la résistance. Par exemple, les huiles essentielles et l’huile de coco se trouvent au cœur des dernières recherches pharmaceutiques. Sans danger pour l’homme, elles étouffent les lentes ou altèrent la structure physique du pou, l’empêchant de vivre et de se reproduire.

Adopter les pratiques préventives

En complément des traitements, la prévention contre les poux s’avère également efficace. Il faut éviter le partage des peignes, des brosses, des accessoires de cheveux, des bonnets et des chapeaux. Les cheveux attachés semblent également moins accessibles aux poux, ce qui rend leur dissémination plus ardue.




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