Le tourisme spatial n’est plus un fantasme, et les missions au-delà de notre planète se succèdent sans relâche. Bien que la NASA ait clairement annoncé qu’elle n’avait absolument aucune donnée à partager sur d’éventuels rapports sexuels dans l’espace, la question va se faire de plus en plus pressante. La sexualité, en tant que part importante du bien-être humain, devrait en effet faire partie intégrante des préoccupations des personnes qui voyagent dans l’espace sur des durées prolongées. Mais nous allons voir que la possibilité d’avoir des relations intimes dans l’espace est entravée par plusieurs éléments.
La microgravité et ses effets sur le corps humain
Nous savons, grâce aux études et observations menées sur les astronautes partis plusieurs mois en mission, que la microgravité vécue à distance de la Terre entraîne des répercussions sur le corps humain. La circulation sanguine, par exemple, est altérée, ce qui peut compliquer l’excitation sexuelle, basée sur un afflux sanguin vers les organes génitaux. La gravité sur Terre aide le sang à atteindre les extrémités du corps, ce qui n’est plus le cas lorsque l’on s’éloigne de notre planète. L’apesanteur s’avère aussi néfaste pour le système cardiovasculaire et le développement des muscles et des os, autant de points qui peuvent entraver la poursuite d’un rapport sexuel classique.
Les défis de l’environnement spatial
Sans gravité, deux partenaires pourraient rencontrer des difficultés à stabiliser leurs corps et à trouver des positions confortables. Les mouvements qui unissent deux personnes ayant un rapport sexuel sur Terre reposent beaucoup sur la pesanteur. Dans l’espace, les partenaires devraient faire preuve d’un effort accru et d’une coordination efficace. Ils devraient ainsi se sangler aux parois pour pouvoir rester en contact permanent, ou trouver des alternatives similaires.
Dans les vaisseaux spatiaux, qui sont des environnements confinés et pressurisés, il est rare de trouver de l’intimité. La restriction spatiale peut rendre les rapports sexuels inconfortables au niveau psychologique, mais aussi physique avec des pièces exiguës laissant peu de place au mouvement.
L’impact de l’enfermement
Les missions spatiales de longue durée ont un réel impact sur la libido et les relations interpersonnelles. Qu’il s’agisse de l’isolement, du stress de la mission ou des tensions avec d’autres membres de l’équipage, tout l’environnement concourt à la réduction du désir sexuel, amplifiée par un sommeil souvent moins réparateur.
Concevoir un enfant dans l’espace, mission impossible ?
Au-delà de la sexualité, la reproduction humaine elle-même semble difficile à mettre en œuvre dans l’espace. L’absence de gravité terrestre pourrait altérer la capacité des spermatozoïdes à migrer vers l’ovule. Même en cas de fertilisation, l’embryon devrait se développer dans un environnement contraignant qui pourrait entrainer des risques pour sa santé. Cependant, des études menées sur des embryons de souris ont montré que la microgravité n’empêchait pas un développement normal des fœtus. Dans tous les cas, il reste encore beaucoup à apprendre sur la sexualité dans l’espace afin de concevoir des solutions aux défis qu’elle pose.
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