Cela peut sembler étonnant lorsqu’on l’évoque, mais fermer les yeux ne nous expose pas au noir. Au contraire, lorsque nos paupières sont closes, nous voyons toutes sortes de formes et de lumières. Celles-ci reprennent même parfois les contours d’objets que nous venons d’observer. À quoi est dû ce phénomène ?

Les principes de base de la vision

La vision humaine se base sur la perception de la lumière qui pénètre dans l’œil par la cornée. Le cristallin est une structure qui ajuste la luminosité pour focaliser les images, lesquelles se forment sur la rétine à l’arrière de l’œil. La rétine se charge de transformer les différents stimuli lumineux en signaux électriques, transmis au cerveau par le nerf optique.

Au niveau du cerveau, dans le cortex visuel, les signaux sont transformés en images telles que nous les voyons. Cette interaction élaborée entre les composants de l’œil et les neurones est essentielle à la vision. Elle est aussi impliquée dans la représentation de motifs lumineux lorsque nos yeux sont fermés.

Les phosphènes : définition et origines

L’on appelle phosphènes toutes ces sensations visuelles de lumière qui nous parviennent sans que la lumière n’entre réellement dans l’œil. Elles se manifestent par des taches, des motifs ou des éclairs colorés. Les phosphènes proviennent de l’activation des cellules de la rétine ou de celles situées dans le cortex visuel du cerveau.

Ils sont provoqués de deux façons.

Les phosphènes mécaniques sont des réponses des cellules qui captent la lumière dans la rétine à une pression. Concrètement, si l’on frotte ses paupières fermées, les cellules interprètent cette pression comme une lumière. Le cerveau reçoit une information mentionnant la présence de lumière, et transforme donc ce signal en images.

Les phosphènes induits par d’autres stimuli résultent par exemple de l’usage de psychotropes ou de la présence d’un champ électrique particulier. Le cortex visuel est activé par ces stimuli, et produit des images lumineuses en l’absence de signal nerveux induit par la rétine.

L’impact de la lumière résiduelle

Les cellules photoréceptrices de la rétine qui ont été activées en regardant une scène lumineuse ne se désactivent pas instantanément. Lorsque l’on ferme les yeux, elles conservent une certaine activité, produisant une lumière résiduelle. Ainsi, les phosphènes sont plus présents quand on vient de regarder une source importante de lumière telle que le soleil. Le cerveau continue à recevoir les informations de la rétine pendant un temps, produisant ces motifs lumineux inspirés de ce que l’on vient de voir.




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