Souvent mise en lumière pour ses bénéfices sur la densité osseuse et sur le système immunitaire, la vitamine D est prescrite aux nourrissons et aux jeunes enfants peu exposés à la lumière naturelle du soleil. Elle est aussi recommandée en supplémentation aux personnes à la peau foncée vivant dans des régions à faible ensoleillement, aux personnes âgées sédentaires ou encore aux personnes en surpoids qui la synthétisent moins bien.

L’Inserm affirme que la moitié des adultes français manque de vitamine D. Mais est-ce une raison pour courir acheter des comprimés ? Moins connue mais tout aussi dangereuse, la surdose de vitamine D peut conduire à des dommages irréversibles sur les reins.

Les apports journaliers recommandés en vitamine D

La référence nutritionnelle pour la population, dite RNC, publiée par l’Anses au sujet de la vitamine D est de 15 microgrammes par jour pour un adulte. Cette quantité de vitamine D concerne uniquement les apports fournis par l’alimentation, et ne prend pas en compte la vitamine D synthétisée par l’organisme en présence du soleil.

Une étude menée sur la population française montre que ces apports sont rarement atteints. Établis à environ 5 microgrammes par jour chez les bébés, ils ne sont plus que de 3 microgrammes par jour chez les plus de 18 ans. Pour cette raison, il est fréquent de s’entendre conseiller une complémentation en vitamine D, par un médecin ou par une autre source, notamment en période hivernale, où la synthèse au niveau de la peau est minime à cause du faible ensoleillement.

Les effets d’un surdosage de vitamine D

En 2023, trois cas de surdosage de vitamine D ont été relevés chez des nourrissons. Il faut savoir que dès la naissance, les parents ont pour consigne de donner de la vitamine D en gouttes quotidiennes ou en ampoule mensuelle à leur bébé, et ce jusqu’aux trois ans de l’enfant minimum. Mais, en l’absence d’indications suffisamment claires, il est facile pour un jeune parent stressé ou préoccupé de se tromper dans le dosage et d’administrer 5 gouttes au lieu de 2, deux ampoules dans le même mois, etc.

Si une surdose ponctuelle de vitamine D n’a normalement pas d’effet, une dose trop élevée régulièrement administrée peut au contraire occasionner de graves dommages à l’organisme.

L’intoxication chronique à la vitamine D se manifeste par un travail excessif des reins, qui doivent éliminer le calcium libéré dans le sang à cause de l’excès de vitamine D. Celle-ci régule en effet la fixation du calcium et du phosphore sur les os. Lorsqu’elle est trop importante, elle induit une déminéralisation élevée de la matière osseuse, qui se retrouve dans le sang sous forme de dépôt de calcium. Les dépôts peuvent léser les parois rénales et induire une insuffisance rénale chronique sur le long terme.

Les symptômes les plus marquants d’une surdose de vitamine D sont des troubles de l’appétit, de vomissements, des nausées, de la faiblesse, de la nervosité et de l’hypertension artérielle.

Comment éviter le surdosage de vitamine D ?

Toute complémentation en vitamine D doit se faire sur avis médical, en suivant scrupuleusement les indications de posologie et de durée de traitement. Veillez également à ne pas utiliser plusieurs compléments alimentaires ou médicaments contenant de la vitamine D en même temps, pour éviter un surdosage consécutif à la prise de ces traitements.




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