La greffe d’un organe, ou transplantation, constitue souvent la dernière option pour les personnes malades ou accidentées qui présentent un organe défaillant. Si 75% des patients greffés retrouvent une bonne qualité de vie un an après l’opération, la greffe reste un acte très invasif, risqué, et qui s’accompagne de multiples conséquences. En effet, les personnes qui vivent avec un greffon présentent des contraintes particulières dans différents domaines de leur vie.

Les contraintes d’ordre médical

L’une des contraintes les plus importantes pour une personne greffée est la prise, à vie, d’un traitement immunosuppresseur. Celui-ci vise à éviter le rejet du greffon par l’organisme, mais il s’accompagne de toute une série d’effets secondaires tels que la fatigue, les problèmes digestifs, l’hypertension ou l’insuffisance rénale. 

De plus, le système immunitaire étant affaibli, la personne greffée se montre plus sensible aux infections secondaires. Elle doit se montrer très attentive aux risques de contracter des maladies aussi banales qu’un rhume ou une angine, car sa condition l’empêche de pouvoir prendre certains médicaments contre-indiqués, qui pourraient entrainer un rejet du greffon.

Après une greffe, il est nécessaire de réaliser des analyses sanguines régulières et d’avoir un suivi médical adapté, afin de surveiller l’évolution de la greffe et de dépister un éventuel rejet. La personne greffée peut en effet connaitre un rejet aigu, c’est-à-dire que son organisme attaque immédiatement le greffon comme un agent pathogène, ou un rejet chronique, qui se dépiste plus difficilement et s’échelonne parfois sur des années entières.

Les contraintes d’ordre psychologique et social

La greffe induit toujours une hausse du stress chez le patient, notamment à cause des risques de rejet et de complications. L’acceptation de ce nouvel organe demande un travail sur soi-même pour intégrer ce don étranger. Certains organes greffés, comme le cœur, produisent un bouleversement profond de l’identité psychologique de la personne.

Les conséquences de la greffe sont également visibles au niveau social et professionnel. Certains préjugés peuvent être associés à l’opération, en fonction de l’organe transplanté, et mettre la personne dans une situation difficile par rapport au regard des autres. La condition médicale du greffé entraine également une restriction dans les domaines professionnels exigeants physiquement, ou qui mettent la personne en contact avec des agents infectieux (travail en hôpital ou en crèche).

Les contraintes financières

Si la Sécurité Sociale prend en charge la majeure partie des frais concernant la greffe, les personnes transplantées ont souvent du mal à retrouver une situation financière stable. Leur état de maladie ou d’accidenté les a éloignés du monde professionnel, la perte de revenus a pu les laisser en dette, et ils ont d’autant plus de mal à retrouver l’équilibre financier que leur situation médicale les freine pour trouver un nouvel emploi.




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