Particulièrement désagréables lorsqu’ils grésillent à côté de nos oreilles, les moustiques sont des insectes nuisibles qui prélèvent du sang humain pour permettre à leurs œufs de maturer. Outre les démangeaisons intenses et les risques d’infection qui accompagnent les piqûres, ces dernières peuvent aussi constituer une porte d’entrée de plusieurs virus dangereux pour l’homme. Les agents pathogènes transmis par les moustiques se classent en trois catégories : les plasmodiums, les vers filaires et les arbovirus.

Les plasmodiums, responsables de la transmission du paludisme

Parasites unicellulaires, les plasmodiums peuvent être transmis à l’homme par une piqûre d’anophèle, un genre de moustique présent en Afrique et en Asie. 5 espèces de plasmodiums entrainent le paludisme, une maladie grave qui touche plusieurs centaines de millions de personnes chaque année. L’OMS estime que plus de 600 000 personnes sont décédées à cause du paludisme en 2021.

Les vers filaires, responsables de filarioses

Particulièrement présents dans les pays tropicaux, les nématodes sont des vers parasites qui sont transmis du moustique, hôte vecteur, à des vertébrés, hôtes définitifs. Parmi les maladies déclenchées par les vers filaires chez l’homme, il faut identifier d’une part les filarioses lymphatiques, et d’autre part les filarioses cutanées. Alors que les filarioses cutanées sont transmises par les mouches ou les taons, les moustiques sont responsables de la plupart des cas de filarioses lymphatiques.

Les filarioses lymphatiques résultent de la prolifération des vers adultes dans la lymphe, un liquide constituant de l’organisme. Celui-ci se répand alors dans les tissus conjonctifs et provoque un oedème particulièrement impressionnant des membres. Ce gonflement sévère est connu sous le nom d’éléphantiasis, et représente la deuxième cause de handicap permanent au niveau mondial.

Les arbovirus, responsables de maladies graves

Une seule piqûre par un moustique porteur d’un arbovirus peut entrainer des conséquences graves telles que la transmission d’un arbovirus. 

La dengue, maladie transmise par deux genres de moustiques Aedes, se manifeste par une fièvre élevée, des migraines, des douleurs dans le corps et la présence d’une éruption cutanée. Le virus Zika, lui, est généralement bénin, sauf pour les femmes enceintes. Les risques concernent alors le fœtus et peuvent déboucher sur des anomalies congénitales rares telles que la microcéphalie. 

Le virus Chikungunya provoque des douleurs aigues dans les articulations, avec un risque de complications chez les personnes ayant des antécédents cardiovasculaires ou rénales. Enfin, parmi les arbovirus les plus connus, le virus du Nil occidental s’attaque parfois à l’homme par le biais d’un moustique et occasionne de potentielles lésions neurologiques.



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