Un Français sur deux ne dormirait pas assez et près d'un tiers souffrirait d'un trouble du sommeil. Si certains souffrent d'insomnie ou de narcolepsie, d'autres sont atteints d'orthosomnie.


La recherche du sommeil parfait


Les orthosomniaques sont des gens obsédés par la qualité de leur sommeil. Comme les orthorexiques, qui sont à la recherche de l'alimentation parfaite, les orthosomniaques sont des adeptes du sommeil idéal.


Ils sont sans doute influencés par les reportages et les publications consacrés au sommeil, qui insistent, à juste titre, sur son importance pour notre santé. La proportion de leurs contemporains qui dorment mal ne laisse pas non plus de les inquiéter.


Alors ces maniaques du bon sommeil passent leur temps à vérifier la qualité de leurs nuits. Ils n'ont plus que ce sujet de conversation à la bouche, au point que cette recherche d'un sommeil de qualité devient une véritable obsession.


Cette préoccupation de tous les instants finit par perturber la faculté de concentration des orthosomniaques et déranger le déroulement de leurs activités quotidiennes.


Des appareils connectés pour mesurer la qualité du sommeil


Persuadés que leur santé dépend d'un sommeil parfait en tous points, les orthosomniaques ont tout essayé pour en améliorer la qualité. Les uns prennent des somnifères ou ont recours aux tisanes ou aux huiles essentielles, tandis que d'autres adoptent un rituel du coucher immuable.


Mais la plupart des orthosomniaques ne font confiance qu'à leurs appareils connectés. Téléchargeant l'une des centaines d'applications dédiées à la surveillance du sommeil, ils accordent toute leur confiance aux données qu'elles affichent.


Au point d'en oublier leur corps. Si l'écran de son appareil indique à l'orthosomniaque qu'il lui manque une heure de sommeil ou qu'il s'est couché une demi-heure trop tard, il se sentira aussitôt fatigué. Même si son corps est dispos.


Et pourtant, ces appareils connectés ne sont pas des dispositifs médicaux. Aucune autorité compétente n'en a validé le fonctionnement. Ils ne sont pas en mesure, le plus souvent, de distinguer les différentes phases du sommeil.


En fait, leur fonctionnement repose fréquemment sur la détection de mouvements nocturnes qui ne sont pas forcément l'indice d'un mauvais sommeil.


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