Lors des jeux olympiques d'hiver qui viennent de se tenir à Pékin, toutes les épreuves de ski, notamment, se sont déroulées sur des pistes recouvertes de neige artificielle. Sa fabrication soulève des critiques parfois virulentes, car elle n'est guère respectueuse de l'environnement.


Des gouttelettes d'eau qui gèlent


Pour fabriquer de la neige artificielle, il faut pulvériser des gouttelettes d'eau dans un air assez froid pour qu'elles gèlent avant de retomber au sol.


En même temps, des "canons à neige", équipés de puissants ventilateurs, propulsent un air comprimé qui, lorsque la pression baisse, refroidit les gouttes d'eau et les fractionne.


Plus nombreuses et plus petites, les gouttelettes gèlent ainsi plus facilement. Elles se transforment ainsi en petits cristaux de neige, ce qui permet d'obtenir de la neige artificielle.


Un bilan écologique négatif


Du fait du réchauffement climatique, les hivers ont tendance à être moins rudes. Par conséquent, la neige tombe moins souvent sur les stations de ski. Il faut donc la remplacer, de plus en plus souvent, par de la neige artificielle.


Ce n'est pas un hasard si, aujourd'hui, plus du tiers des stations sont équipées pour produire cette neige artificielle. Leurs responsables y trouvent sans doute leur compte, mais pas l'environnement.


En effet, le bilan écologique de cet enneigement artificiel n'est pas satisfaisant. En premier lieu, les canons et l'ensemble des appareils utilisés pour produire cette neige consomment beaucoup d'énergie.


Les 10.000 canons à neige équipant les stations françaises engloutiraient ainsi quelque 108 millions de kwh, ce qui représenterait la consommation annuelle de près de 75.000 ménages.


Le gaspillage d'eau n'est pas moindre. On estime les besoins en eau des canons à neige à environ 25 millions de m3 par saison, soit à peu près la consommation d'eau de 166.000 ménages.


Et les choses sont encore pires dans des pays comme la Chine où, pour fabriquer la neige artificielle nécessaire aux derniers jeux olympiques, il a fallu puiser dans des réserves hydrauliques déjà insuffisantes dans certaines régions.


À ce bilan déjà sombre, il faut encore ajouter les additifs mélangés à l'eau et l'accélération de l'érosion causée par la présence de tonnes de neige artificielle.


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