Au Royaume-Uni, une nouvelle technique thérapeutique est tentée, depuis quelques années, pour empêcher la transmission de certaines maladies génétiques. Ces graves affections peuvent atteindre le cerveau ou le cœur et entraîner des convulsions, des troubles cognitifs et même la perte de la vue ou de l'ouïe.


Ces maladies génétiques sont transmises par le biais de l'ADN mitochondrial de la mère, contenu dans l'ovocyte, la cellule reproductrice féminine.


Cette nouvelle méthode thérapeutique consiste à remplacer, dans l'ovule de la mère, l'ADN mitochondrial défectueux par celui d'une donneuse.


Puis cet ovule est fécondé in vitro par le sperme du père. Ce qui fait que l'embryon porte l'ADN de ses deux parents, mais aussi celui de la donneuse. C'est en somme comme s'il avait trois parents. Ceci étant, l'enfant est surtout porteur des gènes de ses parents, qui représentent 99,8 % de son matériel génétique.


Au Royaume-Uni, le premier enfant conçu de la sorte est né en 2016, après le vote, l'année précédente, d'une loi autorisant le recours à cette technique. L'enfant né dans ces conditions était en bonne santé, débarrassé de la maladie que, sans l'utilisation de cette technique, il aurait héritée de sa mère. Depuis cette date, d'autres bébés, cinq au total, sont nés dans ces conditions, avec le même succès.


Cette méthode de soins suppose une manipulation génétique. C'est la raison pour laquelle de nombreux pays l'interdisent encore. D'autres, comme le Royaume-Uni, les États-Unis ou le Mexique, l'autorisent, rappelant que les bénéfices, pour les enfants, sont plus grands que les risques éventuels.


En effet, environ un enfant sur 6.000 naît avec ces maladies génétiques, qui affectent gravement la santé de ces bébés. Cette technique thérapeutique représenterait donc l'un des meilleurs moyens de les en préserver.


Pourtant, si cette technique réduit beaucoup les risques de transmission de ces maladies génétiques, elle ne les élimine pas complètement.


Il n'en demeure pas moins que cette technique représente le principal espoir de préserver les enfants de ces maladies génétiques dont aucun autre traitement ne peut venir à bout.



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