Si vous avez un chien, vous l'avez peut-être vu manger ses propres excréments. Cette habitude alimentaire répugnante, appelée "coprophagie", est pourtant assez fréquente dans la nature. Du moins chez certaines espèces.


En effet, les lapins, les souris, certains primates et herbivores dévorent leurs crottes, ou parfois celles des autres. Les chiens s'ajoutent donc à cette liste. Mais pas tous.


En effet, un sondage réalisé auprès de 1.500 propriétaires de chiens a révélé que seuls 16 % d'entre eux avaient vu leurs animaux manger leurs déjections au moins 6 fois. Et 23 % n'avaient été témoins qu'une seule fois de ce curieux festin.


Une seconde étude montre cependant que, parmi les personnes ayant vu leurs chiens avaler leurs excréments, 62 % estimaient que leurs animaux étaient devenus coprophages.


Un comportement très ancien


Chez certains animaux, comme les lapins, l'ingestion de certains types de selles facilite la digestion. Ce n'est pas le cas des chiens, qui n'ont pas besoin de cet aliment pour être en bonne santé.


Chez cet animal, une coprophagie régulière peut donc révéler certains problèmes. Il peut ainsi souffrir d'une irritation de l'estomac ou de certaines carences. Un tel comportement peut aussi résultat d'un apprentissage déficient de la propreté.


Mais, à vrai dire, les scientifiques ignorent les raisons profondes d'une telle attitude. Cependant, ils se sont aperçus que les chiens avaient tendance à consommer, de préférence, leurs crottes les plus récentes.


Ils en ont déduit que ce comportement pouvait être lié à l'histoire évolutive de l'espèce. Manger leurs selles aurait été un moyen, pour ces animaux, de débarrasser leur territoire des parasites qui pouvaient infester ces déjections.


Les ancêtres des chiens, les loups, mangeaient déjà leurs déjections pour éviter que ces parasites ne contaminent les petits. C'était donc une façon de faciliter la survie de l'espèce. Une habitude qui s'est transmise à leurs lointains descendants.


Quoi qu'il en soit, une autre étude montre qu'il est très difficile de combattre cette habitude. Seules 1 à 4 % des personnes interrogées avaient plus ou moins réussi à modifier le comportement de leurs chiens.




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