Les hommes préhistoriques vivaient dans des conditions très précaires. Il leur fallait affronter les rigueurs du climat et les attaques de redoutables prédateurs.


Mais ils devaient aussi se prémunir, avec des moyens dérisoires, contre les effets de maladies très graves. Or une nouvelle étude suédoise nous en apprend davantage sur la nature de ces affections et leur mode de propagation.


Les chercheurs ont étudié le microbiome de 35 hommes préhistoriques. Ce terme désigne l'ensemble des micro-organismes logeant dans leur organisme. Les ossements analysés dataient de l'ère mésolithique, qui débute voilà environ 11.700 ans en Europe, et du Néolithique, la période suivante, marquée par l'apparition progressive de l'agriculture et de l'élevage.


En étudiant ces restes humains, les scientifiques ont découvert les traces de 660 espèces microbiennes, surtout des bactéries. Or un certain nombre d'entre elles sont potentiellement pathogènes.


Elles ont donc pu provoquer des affections comme la méningite ou la gonorrhée. D'autres microbes ont sans doute entraîné de la fièvre, des maux de tête ou de graves intoxications alimentaires. Certains individus, moins bien protégés par leur système immunitaire, ont sans doute davantage succombé à ces attaques.


Les chercheurs se font également une idée plus précise de la manière dont ces maladies se transmettaient. On peut alors tomber malade après avoir consommé une viande souillée ou pas assez cuite.


Mais les pratiques sociales jouent aussi, à cet égard, un rôle essentiel. Ainsi, les rapprochements entre individus auraient favorisé la propagation de ces affections.


Ce qui expliquerait la présence de maladies sexuellement transmissibles, comme la gonorrhée. Mais les rapports sexuels ne sont pas la seule cause de transmission. Le simple baiser aurait pu faire passer ces microbes dangereux d'un individu à l'autre.


En effet, ils se diffusent par la salive, ce qui inclut aussi bien les éternuements ou la toux que les baisers. S'embrasser en ces temps lointains aurait donc été une pratique dangereuse.


D'autant que les hommes de cette époque étaient fort démunis face à des maladies dont certaines sont, aujourd'hui, aisément soignées par des antibiotiques.



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