Inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco, la Grande Muraille de chine est une construction impressionnante. S'étendant sur plus de 20.000 kilomètres, elle est le résultat d'une construction continue, qui s'étend du IIIe siècle avant notre ère au XVIIe siècle.


Bâtie avec des briques ou du pisé, un matériau de construction comprenant de la terre battue, à laquelle on ajoute du gravier, des cailloux ou de la paille, cette muraille est rongée par l'action de la pluie et du vent et le travail d'érosion associé au gel suivi du dégel.


Mais, ce qui est surprenant, c'est l'étonnante résistance d'une construction vieille, dans ses parties les plus anciennes, de plus de deux millénaires.


Si la Grande Muraille de Chine résiste aussi bien aux assauts du temps, ce n'est pas seulement dû aux actions de sauvegarde mises en œuvre par les hommes. En effet, cette construction emblématique est protégée par un véritable bouclier vivant. Il est formé par ce que les spécialistes appellent des "biocroûtes".


Il s'agit d'une sorte de formation organique, composée notamment de lichens, de bactéries et de champignons, qui recouvre une grande partie de l'édifice, surtout les zones construites en pisé. Ces biocroûtes couvriraient en effet près de 70 % de la construction.


D'après les scientifiques, cette couverture végétale jouerait un grand rôle dans la stabilité de la muraille. Les études entreprises ont montré qu'elle limiterait, de près de 50 % parfois, les risques d'érosion et d'infiltration d'eau. L'édifice resterait ainsi à l'abri de l'humidité.


Compte tenu de la longueur de la muraille, et des matériaux divers utilisés dans sa construction, la composition des biocroûtes n'est pas toujours la même. Son rôle protecteur, qui n'a cependant été étudié que sur une partie de l'édifice, varie donc en fonction de la nature de cette couverture végétale.


Cependant, cette protection naturelle n'empêche pas le monument de rester vulnérable. On sait que les sections les plus anciennes ont déjà disparu et que celles qui restent ne sont pas seulement menacées par l'érosion. En effet, l'agriculture et le tourisme de masse ne cessent d'en fragiliser la structure.



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