Depuis l'adoption, au XVIe siècle, du calendrier grégorien, qui remplaçait le calendrier julien, nous sommes habitués à ce que l'année civile comporte 12 mois. Le calendrier utilisé dans les pays musulmans, qui repose sur les phases de la Lune, comprend un nombre de mois similaire.
Il existe pourtant un pays où l'année se compose, non pas de 12, mais de 13 mois. Ce pays, c'est l'Éthiopie. En effet, elle a adopté le calendrier copte, utilisé par l'Église du même nom, composée de chrétiens orthodoxes.
Or ce calendrier se distingue par une structure particulière. En effet, il se compose de 12 mois, qui ont tous 30 jours. S'y ajoutent, selon les années, 5 ou 6 jours "épagomènes", un terme tiré du grec, qui signifie "jours supplémentaires".
Ces jours "épagomènes" sont considérés habituellement comme un treizième mois. C'est pourquoi l'année civile, en Éthiopie, est censée avoir 13 mois, et non pas 12, comme dans les autres pays.
Dans les années normales, on ajoute 5 jours épagomènes. S'il s'agit d'une année bissextile, on en ajoute un sixième, qui correspond au 29 août du calendrier julien.
La structure particulière du calendrier copte explique également certains décalages de dates. Ainsi, en Éthiopie, le jour de l'An correspond, selon les années, au 11 ou au 12 septembre du calendrier grégorien.
Toutes ces différences sont liées à un calcul différent de la naissance du Christ, à partir de laquelle sont comptées les années de notre ère.
En fait, les Éthiopiens ne partent pas de la naissance de Jésus, mais de son Incarnation, qui représente, pour les chrétiens, le moment où le Christ a pris une apparence humaine.
Or, au Ve siècle, cette Incarnation a été fixée au 25 mars de l'an 9 de l'ère chrétienne, la première année civile devant débuter le 29 août de l'an 8 (selon le calendrier julien). Ce qui provoque, selon le moment de l'année considéré, un décalage de 7 ou 8 ans avec l'ère chrétienne.
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