Rediffusion
De nombreuses religions, comme l'islam ou le judaïsme, imposent des interdits alimentaires à leurs fidèles. Ce type de prescriptions semble moins répandu dans le christianisme.
Elles existent cependant, du moins jusqu'à la fin de la période médiévale. Ainsi, des textes normatifs et des conciles proscrivent la viande non saignée. Un tel interdit n'est pas seulement destiné à ménager les juifs convertis, il s'impose par lui-même aux chrétiens.
Dans les débuts du christianisme, et jusqu'au Moyen-Age, le chrétien doit respecter d'autres interdits alimentaires. Ainsi doit-il s'abstenir de consommer la viande d'un animal non tué par l'homme ou sacrifié sur un autel païen.
De même, il est interdit, du moins en principe, de manger des aliments souillés par des animaux. Certains d'entre eux sont d'ailleurs considérés, pour des raisons variées, comme impurs.
Il s'agit par exemple de la corneille, du castor ou encore de la cigogne, dont un chrétien ne saurait consommer la chair sans désobéir aux autorités religieuses.
Le rôle de l'abstinence alimentaire
Ce qui frappe cependant, dans le rapport du christianisme à la nourriture, ce n'est pas tant l'édiction de stricts interdits alimentaires que la surveillance de la quantité de nourriture absorbée.
En effet, l'Église assimile la gourmandise, et plus encore la goinfrerie, à des péchés
majeurs. Ce plaisir des sens est associé à la volupté et à la luxure. Aussi le chrétien doit-il lutter contre ces déviations et faire triompher l'esprit sur la chair.
Pour y parvenir, il doit s'imposer des périodes d'abstinence et de jeûne. L'Église leur
réserve ainsi certains moments dans l'année, comme le Carême ou l'Avent, ou dans la
semaine, le vendredi étant considéré comme un jour d'abstinence alimentaire.
Dans la période contemporaine, et notamment depuis le concile Vatican II (1962-1965),
ces règles se sont beaucoup assouplies. Ainsi, l'obligation de l'abstinence du vendredi a-t-elle été levée, en 1966, par une décision du Pape.
De même, les chrétiens sont invités aujourd'hui à respecter un jeûne plus rigoureux, durant le Carême, seulement à deux occasions, le mercredi des Cendres, qui en marque le début, et le Vendredi saint.
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