Avec la tour Eiffel, la Joconde, le célèbre tableau de Léonard de Vinci, est sans conteste l'un des centres d'intérêt majeurs de la capitale française pour les touristes venus du monde entier.


Ils sont en effet des millions à franchir les portes du Louvre pour contempler le sourire énigmatique de Mona Lisa. Mais ce trésor national serait-il menacé ?


Certains s'émeuvent, en tous cas, de la demande insolite d'une mystérieuse organisation, dont le nom, "International restitution", en dit cependant assez sur ses intentions. Cet organisme, dont on ne connaît ni le siège ni les dirigeants, a en effet introduit une requête auprès du Conseil d'État, visant au retour du tableau en Italie.


La demande serait faite au nom des descendants du peintre, qui estiment que la vraie place de la Joconde est dans le pays qui a vu naître son créateur.


Il est vrai que la célèbre toile a bien été peinte en Italie, entre 1503 et 1506. Mais, en 1516, Léonard de Vinci, en froid avec les Médicis, qui gouvernent sa Toscane natale, quitte son pays et se rend en France. Il emporte avec lui des œuvres auxquelles il tient, comme la Joconde.


Il demande à François Ier, qu'il a rencontré l'année précédente, de bien vouloir l'héberger. Amateur d'art, le Roi l'accueille à bras ouverts.


Le peintre lui offre alors certains tableaux, comme la Joconde, en échange d'une pension, que lui verse le monarque. Il s'agit donc bien d'une forme d'achat. Dès lors, on peut légitimement considérer que ce tableau appartient bien à la France.


Intégrée à la collection royale, cette toile, installée, depuis 1802, au musée du Louvre, dont elle est devenue le fleuron, fait donc bien partie du patrimoine national.


Il est donc peu probable que le Conseil d'État accède à la demande de "International restitution", qui n'en est d'ailleurs pas à son coup d'essai. Elle a notamment demandé que des objets découverts en Orient, durant la Première Guerre mondiale, soient retirés de l'inventaire du Louvre.



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