L’idée que les hommes pensent au sexe toutes les 7 secondes est un mythe populaire, mais elle ne repose sur aucune base scientifique. Cette croyance, souvent reprise dans les conversations et les médias, sous-entend que les hommes ont des pensées sexuelles extrêmement fréquentes. Or, les études montrent que la réalité est bien plus nuancée.
Une étude clé menée en 2011 par la chercheuse Terri Fisher, publiée dans le *Journal of Sex Research*, a cherché à mesurer la fréquence des pensées sexuelles chez des hommes et des femmes. Dans cette étude, 283 étudiants ont été invités à noter chaque fois qu'ils pensaient au sexe, à la nourriture ou au sommeil, en utilisant un compteur portable sur une période d'une semaine. Les résultats montrent que, certes, les hommes pensent au sexe plus fréquemment que les femmes, mais la fréquence varie largement d'une personne à l'autre. Les participants masculins avaient en moyenne 19 pensées sexuelles par jour, tandis que les femmes en avaient environ 10. Cela équivaut environ à une pensée toutes les 45 minutes pour les hommes, bien loin du mythe des « 7 secondes ».
Il est intéressant de noter que l’étude de Fisher a également révélé que les hommes pensent plus souvent à la nourriture et au sommeil que les femmes, montrant que les pensées liées aux besoins fondamentaux ne se limitent pas seulement au sexe. La fréquence des pensées sexuelles dépend aussi de facteurs individuels comme l’âge, les influences culturelles, et même l’état d’esprit de la personne à un moment donné.
Ce mythe des « 7 secondes » renforce des stéréotypes sur la sexualité masculine, en exagérant une tendance naturelle à la sexualité chez les humains en général. En réalité, la fréquence des pensées sexuelles est loin d’être universelle et reflète davantage les variations individuelles que des règles fixes. Les études montrent que la sexualité est bien plus complexe et n’obéit pas à des schémas aussi réguliers.
En conclusion, l'idée que les hommes pensent au sexe toutes les 7 secondes est infondée. Les recherches, comme celle de Terri Fisher, démontrent que, bien que les hommes aient en moyenne plus de pensées sexuelles que les femmes, ces pensées ne surviennent pas avec une fréquence aussi extrême. Au lieu de céder aux stéréotypes, il est important de reconnaître la diversité des expériences individuelles, qui varie bien au-delà de ce mythe simpliste.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.