Depuis plus de trente ans, les œuvres de Bansky ornent les murs de Bristol ou de Londres. Cet artiste urbain utilise la peinture au pochoir pour faire passer un message souvent revendicatif, mais non dénué d'humour.


Mais si ces dessins sont devenus célèbres, leur auteur demeure inconnu. Nombre d'hypothèses ont été échafaudées pour tenter de deviner l'identité de ce mystérieux artiste. Mais aucune n'est vraiment concluante.


Ce qui n'a pas empêché Bansky d'organiser des expositions et de monter des opérations, souvent médiatisées. Elles ont encore accru une popularité qui se nourrit aussi d'un anonymat que l'artiste maintient depuis plus de trois décennies.


Mais c'en est peut-être fini de ce mystère. De fait des faits nouveaux pourraient obliger Bansky à révéler son identité.


En novembre dernier, l'artiste a en effet accusé deux entreprises, dont l'une spécialisée dans la mode, d'avoir utilisé ses créations sans lui avoir demandé d'autorisation.


Sur les réseaux sociaux, où il s'insurgeait contre une telle pratique, Bansky a traité ces deux sociétés de "voleurs". Et il s'est demandé si, de ce fait, on n'était pas autorisé à dérober les vêtements présentés par l'une d'elles. Une réponse du berger à la bergère, en quelque sorte.


Des propos qui ont été jugés diffamatoires par l'entreprise visée. Elle considère en effet qu'ils font passer ses responsables pour des gens indélicats, qui n'hésitent pas à voler le bien d'autrui.


S'estimant calomniée, l'entreprise réclame pas moins de 1,3 million de livres de dommages et intérêts à Bansky. L'affaire devait être jugée par la Haute Cour de Justice, qui siège à Londres.


Une autre réclamation vise également l'artiste, ou plutôt la société qu'il a créée pour défendre ses intérêts. L'action en justice, cette fois, émane de deux collectionneurs, qui attaquent cette société, au motif qu'elle refuse d'authentifier un tableau attribué à Bansky et représentant la Reine Elizabeth II sous les traits d'un singe.


La justice pourrait bien contraindre l'artiste, dans le cadre de ces deux procès, à lever l'anonymat derrière lequel il se cache depuis si longtemps et à révéler son identité.



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