De nombreuses gares, en France, portent des noms de saints. Et la sécularisation accélérée de la société, au cours du XXe siècle, n' a en rien modifié ces appellations.


Mais d'où viennent ces noms ? Ils sont souvent donnés aux gares en raison du nom des lieux où elles se trouvent. Ainsi, la gare Saint-Jean, à Bordeaux, qui s'appela d'abord gare du Midi, doit son nouveau nom à celui de la rue à l'extrémité de laquelle elle se dresse.


C'est donc ce cours Saint-Jean, devenu aujourd'hui cours de la Marne, qui est à l'origine de l'appellation actuelle de la gare. De son côté, la gare Saint-Charles, à Marseille, a été baptisée ainsi en raison d'un plateau dominant l'emplacement de la gare et qui portait ce nom.


De même, si la gare Saint-Lazare, à Paris, située aujourd'hui rue d'Amsterdam, a reçu ce nom, c'est parce qu'elle a été bâtie, à l'époque, le long de la rue homonyme.


Un lien possible avec la religion


Si de nombreuses gares ont reçu un nom de saint, elles le doivent donc, la plupart du temps, au nom de la rue ou du quartier où elles ont été construites. Des quartiers qui avaient souvent hérité ce nom de celui de la paroisse.


Mais parfois, le lien avec la religion semble plus palpable. Ainsi, la gare Saint-Roch de Montpellier ne devrait pas seulement son nom à celui de la rue ou du quartier où elle aurait vu le jour.


En effet, il semble bien que la gare ait été baptisée ainsi en l'honneur de saint Roch, un personnage révéré des habitants, qui aurait protégé la ville de la peste. Lors de l'inauguration de la gare, en 2005, le maire de l'époque, Georges Frêche, a d'ailleurs ouvertement revendiqué cet héritage.


Au XIXe siècle encore, les autorités religieuses étaient d'ailleurs souvent invitées à l'inauguration des gares. Ce fut notamment le cas de l'évêque de Marseille, qui est convié à l'inauguration de la gare Saint-Charles, en 1848. Il leur arrivait d'ailleurs, à cette occasion, de bénir les locomotives.




Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.