Parmi les langues les plus parlées dans le monde, l'anglais se classe bien avant le français. Mais la langue de Molière a encore de solides positions, notamment aux Jeux Olympiques.


Une place centrale pour le français


L'article 23 de la Charte olympique, qui est en quelque sorte la loi fondamentale de cette compétition, stipule que le français est, avec l'anglais, la langue officielle des Jeux Olympiques.


Il en fut même longtemps la seule, puisqu'il fallut attendre 1972 pour que la langue de Shakespeare profitât de ce statut. Il impose de rédiger les documents et les panneaux dans les deux langues et de faire les annonces aussi bien en français qu'en anglais.


Mieux encore, si le texte anglais et le texte français présentent des divergences, c'est le français qui fait foi.


Cette place centrale, le français la doit à sa prédominance aux XVIIe et XVIIIe siècles. Bien des souverains européens, imités par leurs courtisans, s'exprimaient alors dans cette langue.


Mais ce statut de langue officielle, le français le doit en grande partie au fondateur des Jeux Olympiques, Pierre de Coubertin.


Une position qui s'effrite


Mais la place du français, aux Jeux Olympiques, est de plus en plus menacée par un anglais conquérant. Ce déclin relatif ne fait que traduire la réalité, l'anglais étant devenu, et de loin, la première langue de communication au monde.


Et, de fait, d'une compétition à l'autre, la position du français ne cesse cde s'effriter. En effet, les règles fixées par la Charte des Jeux Olympiques ne sont pas toujours respectées.


Par conséquent, nombre de documents officiels ne sont plus traduits en français. Durant les conférences officielles, les intervenants ne s'expriment souvent qu'en anglais.


Conscients de cette dérive, les responsables ont voulu redresser la barre. À cet effet, on a notamment institué un Grand Témoin de la francophonie, dont le rôle est de veiller à ce que le français conserve toute sa place de langue officielle.


Nommé par l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), il adresse un rapport au Comité international olympique (CIO). Et les derniers rapports ne sont pas optimistes sur la place du français aux Jeux Olympiques.



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