Bien des gans accompagnent un hamburger ou des frites de ketchup. Le succès de cette sauce rouge et sucrée, dont il se vend plus de 20 bouteilles par seconde, ne se dément pas. Aux États-Unis, la quasi-totalité des Américains en consomment chaque jour.


On en avale 80.000 tonnes par an en Allemagne. Les Français, qui préfèrent la mayonnaise, en mangent tout de même 33.000 tonnes chaque année.


Venu de Chine sur des bateaux anglais, au XVIIIe siècle, le ketchup, qu'on appelait "ketsiap", est d'abord composé de saumures, d'épices et d'anchois.


Importé en Europe, le ketchup voit sa recette modifiée à plusieurs reprises. On lui ajoute d'abord des échalotes et des champignons.


Puis, au XIXe siècle, on incorpore des tomates et du sucre à cette sauce, pour lui donner une saveur plus en rapport avec les goûts culinaires des consommateurs européens.


Et l'on n'a pas la main légère avec ces ingrédients. En effet, on met environ 8 tomates et pas moins de 22 morceaux de sucre dans un pot de 700 grammes.


Mais le ketchup n'a pas toujours été considéré comme un aliment, ou du moins pas seulement. Cette sauce a aussi servi de médicament.


En effet, un médecin américain, John Cook Bennett, s'intéresse aux vertus médicinales du ketchup. Il les doit, d'après lui, à la tomate qui entre dans sa composition. En effet, elle est censée soigner les diarrhées, les troubles digestifs et la jaunisse.


En 1834, il décide donc de fabriquer des pilules à base de ketchup. Mais elles seront parfois vendues pour traiter d'autres maux, comme les migraines, les accès de toux ou la grippe.


Ce nouveau remède rencontre d'abord un certain succès, mais l'efficacité de ce médicament laisse finalement à désirer. En effet, l'apport de lycopène, qui contribuerait à prévenir certains cancers, et donne sa couleur rouge à la tomate, y est trop faible pour avoir un effet notable. Et la teneur en sucre annule en partie les bienfaits potentiels du remède.



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