Si la lettre "y" s'appelle "i grec", c'est que, comme on l'imagine, elle a été empruntée à l'alphabet grec. Elle a été formée, en effet, à partir de sa vingtième lettre, appelée "upsilon".
Dans un premier temps, c'est le latin qui s'est servi de cette lettre pour figurer le son "u", qui n'existait pas dans cette langue. En passant au français, le son représenté par le "y" a peu à peu évolué, pour aboutir au "i" que nous connaissons aujourd'hui.
Mais le "y" ne se prononce pas toujours "i". C'est le cas dans beaucoup de nos mots, comme "lycée" ou "gymnase" par exemple. Mais cette lettre complexe peut se prononcer autrement.
En effet, dans certains mots, on entend plutôt le son "ye". C'est le cas dans "loyer" ou "employé" par exemple.
Ces particularités de prononciation expliquent le double statut du "y". En effet, c'est la seule lettre de notre alphabet qui puisse être considérée à la fois comme une voyelle et une consonne.
Ainsi, dans le mot "lycée", ou le "y" se prononce "i", le "y" est bien l'une de nos six voyelles (on se souvient de la liste chère à tous les écoliers : "a, e, i, o, u, y").
Si l'on prend maintenant le mot "loyer", on voit qu'il se prononce comme si chacune de ses syllabes comprenait un "i" : ce qui donne en effet "loi-ier". Dans ce cas, il n'y a aucun doute pour les linguistes, le "y" est bien une consonne.
Par ailleurs, cette lettre ne connaît, en principe, ni les liaisons ni l'élision. Ainsi, on ne dit pas les "z'yaks" ou "l'yoga". Mais, comme toujours en français, il y a des exceptions à ces règles. Ainsi, on dira bien les "z'yeux" et on prononcera "l'Yonne" quand on voudra parler du département.
Mais le "y" peut aussi être un adverbe, indiquant le lieu, comme dans la phrase suivante : "cet endroit, j'y vivrais volontiers". Dans ce cas, ce "y" adverbe vient du latin "hic", qui veut dire "ici".
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