Si vous avez l'habitude d'aller au cinéma, vous savez que le jour de sortie des films est le mercredi, un jour attendu avec impatience par les cinéphiles. Mais il n'en a pas toujours été ainsi.
À cet égard, la France est d'ailleurs plutôt une exception, avec la Belgique. En effet, les films sortent le jeudi en Italie comme en Allemagne. Quant aux spectateurs anglais et américains, c'est le vendredi qu'ils découvrent les nouveaux films. En quoi ils sont imités par de nombreux pays.
Ce qui n'a rien d'étonnant. En effet, le début du week-end peut paraître une période plus propice à la sortie des nouveaux films. Certains professionnels français plaident d'ailleurs pour l'adoption de ce modèle anglo-saxon.
Jusqu'à la fin des années 1930, le jour de sortie des films, en France, était fixé au vendredi. Cela donnait le temps aux exploitants de préparer leur programme pour le dimanche. C'est durant ce seul jour de repos hebdomadaire, en effet, que les salles étaient le plus remplies.
Puis, peu à peu, le jour de sortie est décalé au jeudi, puis au mercredi. La généralisation de la semaine de 40 heures, une des conquêtes du Front populaire, et l'habitude, de plus en plus répandue, de ne pas travailler le samedi, ôtent de son importance au dimanche.
Par ailleurs, durant ces quelques jours avant le week-end, les spectateurs vont entendre parler des films sortis. Ce qui leur laisse plus de temps pour faire leur choix.
Après la Seconde Guerre mondiale, les films sortent à nouveau le jeudi. Un jour qui paraît d'autant plus opportun que les enfants, qui représentent une partie notable des spectateurs, ne vont pas à l'école le jeudi.
Puis, en 1972, ce jour de relâche est fixé au mercredi. Un jour aussitôt adopté par les distributeurs pour la sortie de leurs films. Il n'a pas changé depuis, les enfants continuant de fréquenter les salles obscures et d'y entraîner leurs parents. En effet, les 3-14 ans représentaient, en 2022, près de 18 % de la clientèle des cinémas.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.