Rediffusion


Les tests chargés d'évaluer l'intelligence d'un individu ont été élaborés en 1905 par le pédagogue français Alfred Binet et ses collaborateurs. Ces tests de QI (Quotient intellectuel), qui étaient censés déterminer l'"âge mental" de l'enfant, ont été élaborés à la duite d'une demande du Ministère de l'Instruction publique, comme on l'appelait alors.


À la suite des lois de 1881-1882, qui rendent l'école primaire obligatoire et gratuite, les autorités éducatives se sont aperçues que tous les enfants n'étaient pas en mesure de suivre l'enseignement prévu pour eux.


Le Ministère souhaitait donc disposer d'une mesure objective des capacités intellectuelles de chacun d'entre eux, de manière à pouvoir créer des classes spécifiques, destinées à accueillir les enfants les plus en difficulté.


Le but était donc de repérer ces élèves, grâce à ces tests de QI, de manière à leur dispenser des cours adapté et un soutien approprié.


Ces tests ont fait l'objet de certaines critiques. C'est ainsi que leur concepteur, qui prétendait ne mesurer que le processus intellectuel, et non les connaissances, s'appuyait tout de même sur certains acquis pour construire ses tests.


Une tout autre utilisation


Les tests de QI, cependant, ont parfois été utilisés à d'autres fins, bien moins avouables. En effet, aux États-Unis, ou dans certaines provinces de Canada, à la fin des années 1920, des personnes ayant eu de faibles résultats aux tests de QI étaient obligées de se soumettre à des programmes de stérilisation forcée.


On connaît au moins le cas d'une personne qui, ayant poursuivi les autorités canadiennes à cette occasion, a obtenu gain de cause.


Cette instrumentalisation, à des fins eugénistes, des tests de QI, n'est pas la seule dérive constatée. En effet, certains auteurs ont constaté que les représentants de certaines minorités, comme les Noirs, avaient parfois des résultats plus médiocres aux tests de QI.


Ils ont alors expliqué ces différences de scores, entre les uns et les autres, par des raisons, souvent fondées sur la génétique, qui ont paru racistes à certains observateurs. Pout ces derniers, ces écarts s'expliquaient surtout par la nature de l'environnement social.



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